La mère d’Astrid Bromure s’arrache les cheveux. Sa fille a besoin de la meilleure des éducations selon elle. Pas question donc de l’inscrire dans la vulgaire école du quartier. Après maintes tractations, elle obtient une place dans la très sélecte « Pension Canterville pour Jeunes Filles de Bonnes Familles ». Pas de chance pour Astrid la solitaire, non seulement elle va devoir composer avec des camarades, mais en plus il lui faudra vaincre son appréhension des fantômes. En effet, ces derniers remplissent littéralement l’institut et pas uniquement dans les babillages du professeur Mlle Poppyscoop.

Cette seconde aventure s’attaque cette fois aux spectres en tous genres qu’Astrid devra atomiser (ou peut-être bien apprivoiser après tout ?). Mais pas seulement.
En effet, notre petite brunette à la jupe plissée va s’initier à la politique en intégrant son école. Il lui faudra faire preuve d’une flexibilité et d’un esprit d’adaptation à toutes épreuves pour pouvoir à la fois plaire aux enseignants et obtenir les grâces des élèves. Tout un apprentissage qu’il faudra faire en supportant la vie en communauté et tous ses aléas.

On retrouve l’humour présent dans le premier tome de la série ainsi que les beaux décors Arts Décos. Le trait vif et animé aussi.
L’hommage à Oscar Wilde est manifeste de même que certaines références aux romans gothiques anglais.
La petite héroïne persiste à fonctionner seule et selon son propre schéma même si elle apprend des autres et de ses expériences multiples. Elle possède assez de caractère pour habiter de nombreux albums et démythifier bon nombre de nos légendes. Quelle sera donc la prochaine ?

Tiphaine