Ah que c’est contraignant et un tantinet ennuyeux d’être une fée ! Marine doit toujours bien se tenir, faire preuve de savoir vivre, parler avec un vocabulaire châtié… Elle qui rêve de se couvrir de boue, de parcourir la forêt en quête d’aventures, de chevaucher un balai. C’est donc clair : Marine se voudrait tout à faire sorcière plutôt que petite fée imparfaite ! Alors, elle prend les choses en mains et élabore un plan infaillible pour se transformer.

Grand classique parmi les albums de l’école des loisirs, La fée sorcière profite aujourd’hui d’une nouvelle édition. Plutôt luxueuse avec une tranche rehaussée de tissu, titre et nom d’auteur gaufrés. Le format a changé lui aussi, laissant de côté l’italienne naguère utilisée.

On explore la construction de la personnalité enfantine. Celle dans laquelle les enfants peuvent ne pas suivre l’avenir tout tracé élaboré par leurs parents. Certes, cette problématique semble en voie d’amélioration depuis la première publication du livre en 2000, il y a presque 20 ans. Mais il est toujours bon de rappeler aux plus jeunes de croire en leurs rêves et aux adultes de ne pas fermer leurs oreilles à toutes les demandes des enfants (pas la peine non plus de céder à tous les caprices, on parle ici de vraies vocations).

Tiphaine