Félix est un collectionneur un peu particulier. Il guête les personnes sur le point d’éternuer et les gratifie d’une formule de politesse légèrement modifiée. « A mes souhaits » leur dit-il. Et si, par distraction, comme souvent, elles le remercient, Félix enrichit sa collection de souhaits. Il poursuit sa vie ainsi, perpétuellement en traque de nouveautés. Jusqu’à ce qu’un jour il rencontre Calliope, une jeune fille qui ne souhaite rien. Celle-ci va le mettre en face d’une vérité qu’il n’a pas su voir : lui non plus ne veut rien. Ensemble, ils vont partir en quête afin de trouver un sens à tout cela.

Le Voleur de souhaits est un conte moderne et décalé. Il m’a fait de prime abord penser aux tragédies grecques. Notamment à cause de l’aspect de Calliope, du prénom aux spartiates, des motifs de la robe aux longs cheveux noirs ondulés. Egalement parce que les personnages sont représentés avec peu d’expressions joyeuses au début de leur aventure.
En réalité, c’est une histoire toute simple mais très poétique qui nous est ici proposée. Les protagonistes s’étoffent en se questionnant grâce à leur rencontre. Le plus formidable étant de les regarder se construire en ne faisant rien.

Un album jeunesse rempli de philosophie, qui laisse le temps au temps et présente à ses lecteurs les vraies valeurs fondamentales de la vie.
Une belle réussite.

Tiphaine