Yuki est serveur dans un restaurant. Sa mère le voit futur chef. Lui ne rêve que de pratiquer les arts martiaux. Alors que tous se moquent de son embonpoint le jour, il s’entraîne dur la nuit en vue de se qualifier au tournoi de bushido ouvert à tout inscrit. Un seul gagnant sera recruté par les maîtres. Alors qu’arrive au village un maître puant (littéralement) et fort doué, Yuki suit son conseil ‘seul le résultat final compte’. Mais notre novice se voit refuser sa récompense car il n’a pas de vraie famille. En effet, sa mère l’a adopté sans jamais lui dire et un samouraï ne peut pas être sans généalogie. Extrêmement frustré mais déterminé, le garçon fuit le village à la poursuite du curieux ronin à l’odeur nauséabonde dont il espère une formation. Le maître n’est pas du même avis…

En reprenant les codes ancestraux (prophétie, relation maître/élève, voyage initiatique…) et les traditions japonaises (yokais, codes d’arts martiaux, termes langagiers particuliers et en japonais dans le texte…), T. Gloris nous emmène dans une aventure tous publics avec des pointes humoristiques et quelques touches historiques. Les protagonistes sont de parfaits antihéros, remplis de défauts, qui cachent vraiment bien leurs aptitudes. L’aventure tourne parfois presque au burlesque en s’appuyant sur du comique de situation.

Le dessin est très cartoonesque. Moderne et plein de dynamisme, et quelques codes manga sont rajoutés pour souligner le côté traditionnel japonais. C’est vraiment la fluidité qui est primordiale autour de personnages caricaturés. Ce qui est très intéressant, c’est l’utilisation d’un très large panel de plans différents dans les cases. Cela rythme énormément l’aventure et sied parfaitement à la narration.

Tiphaine