Les carnets de Cerise, 5- Des premières neiges aux perséides (BD)Année de sortie : 2017

Auteur : CHAMBLAIN Joris/NEYRET Aurélie
Editeur : Soleil



Collection Métamorphose
Album cartonné/80 pages couleurs
Date de parution : 29/11/2017
ISBN : 978-2-302-06492-8

Cerise est désormais prête à percer le plus grand des secrets : celui de ses origines et du lien qui l’unissait à son père décédé bien trop tôt. Elle se met à échanger des lettres très fréquentes avec sa maman (qui habite pourtant la même maison rappelons le) afin de percer peut être l’abcès de culpabilité qui a germé depuis le décès. Ce sera le dernier Carnet de Cerise, celui qui reformera le puzzle de sa vie. Depuis sa rencontre avec Line et Erica jusqu’à maintenant et son devenir proche.

Ce cinquième et dernier chapitre de la série Les Carnets de Cerise est imprégné de nostalgie. Il traite de la gestion du deuil. Cette thématique était le fil conducteur de la série mais elle restait lointaine, moins palpable. Ici, tous les non dits éclatent. Et ce qui paraissait poétique dans les précédents carnets démontre dorénavant l’extrême mal être de la jeune héroïne durant toute l’aventure. Il aura fallu tous ces écrits pour qu’elle se reconstruise. Et aussi qu’on découvre que son but profond n’est pas de devenir écrivain mais tout simplement de vivre heureuse débarrassée d’un poids trop lourd à porter.
Nous assistons donc à la renaissance de l’héroïne à travers le voile levé sur son passé.

Ce tome laisse un goût doux amer car il évoque des événements vraiment difficiles. Et nous comprenons que Cerise nous a caché beaucoup de choses à nous aussi, lecteurs. Et que nous n’avons pas réussi à la percer à jour. Mais ce chapitre sert aussi de rédemption et de reconstruction. Avec enfin un rapport mère-fille sain et sans ambiguïté.

Tout à une fin. Les carnets aussi. Mais ils auront permis à l’héroïne de supporter son enfance et de se préparer à une nouvelle vie en tant qu’adolescente. Nous avons suivi avec bonheur ses enquêtes naïves et ses explorations d’enfants et nous lui souhaitons le meilleur alors que nous tournons la dernière page de ces carnets d’une douceur graphique étonnante.

Tiphaine