C’est une rentrée comme les autres pour Medhi, Zoé, et leurs camarades du CM2 B de Noisy Le Sec. Ils ont la chance de retrouver pour une deuxième année leur professeur des écoles préféré, Lucas. Et passent leur début de première journée à raconter leurs exploits (se casser le bras sur une figure de skate pour l’une et échapper à une mort atroce par piqûre de frelons pour un autre…). Jusqu’à ce que la directrice arrive dans la classe, accompagné d’un homme en costume et d’une étonnamment ordinaire fille.
Bérangère Henry défraye la chronique avec un passe-droit : arriver en retard tous les jours et rattraper aux récrés. Elle mange aussi à l’école le lundi seulement. A l’école mais pas à la cantine… et ce n’est pas tout !
Entre jalousies et éveil du sentiment amoureux, les fantasmes vont bon train dans toute l’école, perturbant l’ensemble des écoliers. La classe de CM2 se met à faire n’importe quoi élaborant les stratégies les plus farfelues !

Disons le de suite, La fille cachée du roi des Belges risque de laisser quelques lecteurs sur leur faim. Le final ne correspondra en effet peut être pas à leurs attentes.
Mais pour le reste on assiste à une étude de mœurs préadolescentes menée à la manière d’un presque-polar. Cela permet avant tout de détailler la sensibilité souvent à fleur de peau de ces grands élèves qui vont bientôt tourner la page de la primaire et devenir des petits adolescents qui forgent leur avenir. Une année de transition où l’on se fâche plus que de raison, où parfois on découvre l’autre alors qu’on l’avait sous les yeux depuis la maternelle, où la peur du collège devient une menace de plus en plus palpable. Dans cette ambiance, ajouter un élément (une personne en l’occurrence) mystérieux accélère le débat et déstabilise d’autant plus vite les protagonistes.

Une bonne façon d’aborder les rapports sociaux de la fin de l’école sur le ton du mystère et avec des pointes d’humour bien senties.

Tiphaine