Alors qu’ils réalisaient le rituel censé les libérer l’un de l’autre, et accessoirement ressusciter Chloé, le mage et sa mousquetaire se trouvent absorbés par la faille du lycée en même temps que David, Cassandre et Nour qui passait presque par hasard. Les cinq compagnons d’infortune, propulsé au cœur d’une forêt ressentent la magie plus que jamais (enfin ceux qui la connaisse). Bien vite, ils réalisent qu’ils se trouvent dans le monde des goules et que leur présence ne s’avère pas du tout la bienvenue ! Aidés par des pouvoirs exacerbés par les lieux ils tentent alors de trouver une faille pour regagner leur monde. Pas facile quand on se déteste cordialement comme Cassandre et Chloé. Ni quand on est pris dans un triangle amoureux stupide et stérile, comme le pense la narratrice. Et quand en plus les certitudes volent en éclats suite à des révélations plus qu’inattendues, que reste-t-il pour se battre efficacement ?

Ce dernier tome de la trilogie La magie de Paris, si il reste sur le versant fantastique, prend des allures de romans d’aventure, limite historique ou archéologique à la Indiana Jones avec ce monde parallèle issu de l’histoire et des mythologies du Panthéon égyptien.
C’est le tome de l’action et des combats titanesques. Chaque personnage prend ses responsabilités et agit en son âme et conscience sans perdre de temps. Si l’auteur continue de se faire des clins d’œil à lui-même et des autocitations (rappel des anecdotes des tomes précédents ou note en bas de page évoquant d’autres écrits), il cabotine moins et cela rend la narration d’autant plus fluide. Olivier Gay se permet aussi un clin d’œil amusé à Hunger Games. Pas sûre que ce soit exactement les mêmes lecteurs qui ont dévoré la trilogie dystopique qui liront les aventures de nos mages et chevaliers, question de génération (eh oui… déjà !), mais les films se rappelleront sans doute à leur bon souvenir pour sourire à l’évocation de ces personnages.

La trilogie se conclut en apothéose, laissant planer comme il se doit, une menace de suite possible. Car aucun plan n’est jamais infaillible. Ni celui des bons, ni celui du grand méchant. En attendant, le lecteur en a pour sa faim avec un mélange des genres assez important mais efficace tout au long des trois tomes.

Tiphaine