Oubliez tout ce que les auteurs jeunesse reconnus (Dahl, Gripari…) vous ont fait croire sur les sorcières. Celles de ce roman mangent végétarien, calculent mieux que n’importe quelle machine et descendent des dragons de Komodo. Elles ont des particularités physiques et sensorielles que nous sommes loin d’imaginer. Malgré tout, elles peuvent être le sosie parfait d’une humaine. C’est ce que vont découvrir la jeune Kaï, toute fraîchement arrivée sur les toits de Paris, et Marie-Astrid Caramel de Bellegarde, l’occupante d’une chambre bien proprette (c’est important à signaler) d’un quartier hautement bourgeois.

D’après Marianne Renoir, son livre plaira autant aux gens précis que pressés (lire pourquoi en début d’ouvrage). Ce petit roman revisite surtout avec une belle originalité tout ce qui concerne les sorcières. Il s’agit aussi d’un véritable condensé d’humour fantastique vraiment plaisant par toutes les petites remarques qui émaillent le récit de ci de là.
Marianne Renoir nous immerge donc dans sa vision de la sorcellerie et nous présentant ses dignes représentantes comme elle le ferait d’une espèce animale récemment découverte (ici les humains prennent les sorcières pour des animaux malgré la hauteur du QI de ces dernières). Ce faisant elle joue avec les mots et avec les chiffres comme elle jonglerait avec des balles, de façon enjouée et très adroitement.

Un roman très bien mené et tout à fait original qui change notre vision de la sorcière. Heureusement… elle a toujours un balai !

Tiphaine