Roman Broché/480 pages
Age conseillé par l'éditeur : Dès 12ans
Illustratrice : Noëmie Chevalier
Date de parution : 23/01/2019
ISBN : 9782700259360
Cyrus et Grise étudient en quatrième année à l’Académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre. Tous deux s’avèrent experts dans leurs matières respectives : l’occultisme pour le garçon ; les rouages et la robotique pour la fille. Bien entendu, ils se détestent cordialement, ne comprenant pas l’utilité du champ d’étude de l’autre.
Une nuit, ils échappent à un kidnapping et se retrouvent livrés à eux-mêmes, en dehors de leur école, seulement accompagnés du familier inséparable de Cyrus. Ensemble, ils doivent faire fi de leur mésentente, affronter les bas-fonds de Celumbre et toute leur clique de délinquants. Lui, fils d’une générale stratège de l’Empire et elle, héritière des talents de son père ingénieur d’Etat, vont découvrir un monde bien différent de celui qui leur était conté.
Et si les apparences avaient toujours été trompeuses ?
Qui a voulu enlever ces deux ados prometteurs, et dans quel but ?
Pourquoi, malgré tous leurs efforts et efficaces subterfuges, ne parviennent-ils pas à joindre leurs parents ?
Autant de questions qui vont peu à peu remettre en cause leur fidélité naïve à l’Empire.
Engrenages et sortilèges est le premier roman « jeunesse » de Adrien Tomas, qui nous a plus accoutumés à l’univers du roman de genre pour adultes, notamment la série de fantaisie Le Chant des épines publiée chez Mnemos. Pour ma part, j’avais beaucoup apprécié le mélange des genres et les connaissances biologistes de l’auteur distillés dans le western fantastico-vampirique Notre-Dame des loups.
Changement d’ambiance ici pour aborder le steampunk et ses mécaniques extraordinaires. Ce qui frappe avant tout dans Engrenages et sortilèges n’est pas le scénario qui reste finalement classique, mais bien le style « alambiqué » de l’auteur, inhabituel pour de la jeunesse. Les synonymes foisonnent, plus élaborés les uns que les autres. Le vocabulaire paraît étudié à l’extrême, et malgré sa pertinence, freine sans doute un peu la lecture.
Outre ce savant maniement des mots, je salue le découpage et le montage du roman. Adrien Tomas prend soin de tout construire aussi bien dans le monde, le passé dudit monde et surtout les nombreux personnages. Il sait préserver une part de mystère pour chacun. Ainsi, il tire les dernières cartes de son jeu dans un final accéléré par différents points de vues ou au moins une multitudes d’actions qui s’imbriquent parfaitement les unes aux autres telles des rouages parfaitement huilés.
Tiphaine |