Un an après sa Terminale, Beatrice n’a toujours pas digéré le deuil de son petit ami Jim. Les circonstances de la mort de ce dernier restant très opaques. Quand elle reçoit une invitation de leur ancien groupe d’amis pour l’anniversaire de Whitley, elle ne répond pas. Mais toujours en quête de la vérité, celle qu’ils surnommaient tous « sœur Bea » en raison de son intégrité décide de se rendre sur les lieux de la fête. Elle y retrouve ses quatre anciens camarades qui l’entraînent à un concert où ils boivent tous plus que de raison, écrasés par l’absence de Jim, leur ancien leader. Victimes d’un accident de la route, ils se retrouvent plongés dans une non mort répétitive le Neverworld. Ils vivront inlassablement la même journée, celle de l’accident, jusqu’à ce que les cinq d’entre eux votent pour le seul qui pourra rester en vie (un consensus à une voix près est exigé par celui qui leur dicte les règles, le gardien).

C’est Beatrice elle-même qui nous narre les événements vécus dans le Neverworld. Par le biais de flashes back, nous en apprenons plus sur ses anciens camarades et sur sa relation avec son défunt petit ami. Mais, ne l’oublions pas, toujours à travers le spectre de ce qu’elle sait, de ce qu’elle a interprété, de dont elle se souvient ou veut bien se souvenir. Le roman est construit comme une sorte de puzzle où les pièces sont mélangées. Nous nous retrouvons à la fois face à une enquête mais aussi dans un thriller où tout le monde ne joue pas franc jeu. Le Neverworld incitant au principe de « chacun pour soi ». Le tout dans un univers fantastique parfois très oppressant avec des bizarreries qui s’enchaînent.

Quand « Un jour sans fin » croise « Pretty Little Liars » ou « Lost », ça ne fait pas forcément bon ménage ! Pour les habitués des thrillers tordus, « Le Matin de Neverworld » reste une œuvre pour adolescents. Il sera donc possible de démêler le vrai du faux et de résoudre les différentes énigmes proposées. Néanmoins la construction de l’ensemble du roman est à noter car les indices sont vraiment éparpillés tout le long mais pas si simples à identifier. Une belle réussite pour un mélange des genres prenant et passionnant.


Tiphaine