Le Maître des ogres, tome 1 : l’île des osAnnée de sortie : 2010

Auteur : CUCCA/RODRIGUE
Editeur : Le Lombard




Album cartonné/48 pages couleurs


Date de parution : mai 2010


ISBN : 9782803626496


« Le maître des ogres » aborde de manière originale l’univers des jeux vidéos et le parallèle (souvent difficile à dissocier pour les joueurs accros) entre la vie réelle et les aventures virtuelles du personnage incarné. Nous y rencontrons Karl, un ado pas spécialement bien dans sa peau vivant des relations tendues avec sa belle-mère et sa demi-sœur. Pour échapper à ce quotidien morose, il prend les manettes et s’essaye à un nouveau jeu, « Le maître des Ogres ». A la suite d’un court circuit, deux des personnages principaux sortent de l’écran et débarquent dans la vie de Karl, créant des situations plus que délicates. Allez donc nourrir un ogre toutes les dix minutes, en pleine nuit, quand tous les commerces sont fermés, vous m’en direz des nouvelles !


Au fil de l’album, les allers-retours entre mondes réel et virtuel vont s’enchaîner à un rythme soutenu auquel seuls les gamers les plus chevronnés sont habitués. Les scènes d’actions sont saisissantes de mouvements et l’on se croirait vraiment dans un jeu avec les découvertes d’artefacts, les combats, la diminution des points de vie et le goût de l’aventure. Le dessin est une vraie réussite, de même que les encrages parfaitement appropriés. « Le maître des ogres », divertissant à souhait, permet aussi à l’auteur de montrer que les jeux vidéos sont bien lorsqu’ils restent du domaine de l’imaginaire. Un moyen d’échapper au quotidien certes, mais pas une façon de s’enfermer dans une chimère virtuelle qui deviendrait vite oppressante si elle demeurait le « seul lieu de vie ».


Avec des personnages aux traits dynamiques, une aventure menée au rythme des épopées virtuelles les plus prenantes, des petites piques humoristique et un album bourré de références et d’hommages aux personnages des contes et légendes, cette nouvelle série se montre d’une lecture très agréable. Un bien bon moment.


Tiphaine