Contre toute attente dans d’aussi brefs délais, Alice va enfin choisir l’élu de son cœur, son époux vampire. Mais avant cette révélation fatidique, il nous faudra découvrir le sombre passé des jumeaux Kai et Reiji, assister au départ précipité de Dimitri et gérer le problème de la réapparition de l’ex amant d’Azusa (la véritable âme d’Alice). Deux nouvelles figures féminines mettront aussi en jeu, chacune à sa façon et sans le vouloir, la suprématie d’Alice en tant que Reine unique.

Ce sixième volume, dont la couverture est aussi enivrante que lourde de sens, pourrait aussi signer la fin de cette superbe série romantico-vampirique. Il a en effet tout d’une conclusion même si certaines intrigues secondaires restent en suspens et si il est annoncé en fin de manga qu’ainsi se termine le premier cycle de l’aventure. Notons la pertinence du découpage en cycle puisque la série entière s’appuie sur les rituels des insectes sociaux qui fonctionnent eux aussi par cycles saisonniers. N’espérons néanmoins pas autant de régularité puisque les tomes de Black Rose Alice se montrent aussi rares et aléatoires que précieux.

Au niveau de ce sixième opus donc, on ne sait littéralement plus où donner de la tête. Bien évidemment on apprécie de retrouver tous les protagonistes et d’avoir les clefs pour finir l’histoire. Néanmoins les événements s’enchaînent à un rythme effréné entre flashes back et révélations improbables. On découvre ainsi le passé obscure des jumeaux et un nouveau personnage qui passe en éclair dans notre série ; un pouvoir sensuel que Dimitri avait bien caché ; les réels sentiments d’Alice qui ne peuvent s’exprimer qu’après deux-trois révélations chocs. Bref pas le temps de s’ennuyer mais puisqu’on apprécie particulièrement ce shôjo, on aurait bien aimé deux tomes au lieu d’un pour tant de rebondissements !

Reste une série vraiment magnifique. Un shôjo sensuel et vampirique, très bien dessiné et avec une approche originale. On espère donc ardemment qu’il s’agit bien de la fin d’un cycle et non pas du dernier volume tout court !