Bleach 58 - The fireAnnée de sortie : 2014

Auteur : KUBO Tite
Editeur : Glénat Manga



Collection Shônen
208 pages NB
Paru en mai 2014
ISBN : 978-2-7234-9908-8

Après le terrible duel entre le Capitaine Général de Soul Society et le chef des Quincy, nous nous attendions à un 58ème volume qui soit aussi intéressant. Force est de constater que Tite Kubo n’est pas au rendez vous.
A force de tirer sur la ficelle, aurait-il perdu le fil conducteur de ses riches et intéressantes intrigues ?

Les dernières paroles de Yhwach laissaient supposer qu’il y avait encore quelqu’un au dessus de lui. Pourquoi pas, il est toujours possible d’avoir un homme de l’ombre. Mais la façon dont Tite Kubo utilise un pouvoir spécial de ce Quincy, laisse sur sa faim.
Il a déjà exploité le même principe avec Aizen, puis dans le petit intermède avec les Fullbringers.

A quel point notre perception de la réalité est-elle réelle ? Peut-on se fier aux apparences ? Est-ce que nos sens peuvent être trompés ? Cela n’est pas sans vous rappeler d’autres auteurs, Philip K Dick en tête. Mais Tite Kubo, qui nous avait très agréablement surpris dans ses 2 premiers arcs, commence à tourner en rond dans ce début du 3ème.
Et surtout, cette révélation qui arrive en milieu de volume : la solution miracle qui permet de sauver tout le monde. Comme sortie de nulle part, alors qu’elle existe depuis si longtemps. Comment se fait-il que nous n’en ayons jamais rien su ?!
Je ne vous dévoile rien pour ne pas vous gâcher la surprise, mais là Tite Kubo s’est laissé aller à la facilité.

Il peut nous en faire des rebondissements dans ce genre, autant qu’il veut. Nous sortir de son chapeau ou de sa manche une révélation incroyable, qui redonne un pouvoir extraordinaire à un personnage que nous connaissons déjà. Ou faire surgir d’on ne sait où les sauveurs de Soul Society. Mais dans ce cas, pourquoi sortent-ils de l’ombre que maintenant, alors que tout au long des 57 volumes précédents, ils auraient pu intervenir à de nombreuses reprises ?
Cela sent l’improvisation et permet à Tite Kubo de faire durer son aventure encore quelques volumes. Dommage, nous avions été habitués à plus d’originalité de sa part !

Côté dessin, nous sommes toujours aussi frustrés. A part quelques cases soignées, le reste est dessiné un peu vite. Les chorégraphies des combats qui faisaient le charme de la série semblent définitivement passées aux oubliettes.
Il est à espérer que le prochain tome reprenne du poil de la bête.


Xavier