Kokkoku, vol.1 Année de sortie : 2015

Auteur : HORIO Seita
Editeur : Glénat Manga



Collection Seinen
224 pages NB
Date de parution : 18 mars 2015
ISBN : 978-2-7234-9814-2

La pauvre Juri Yukawa vit un quotidien épuisant entre son travail, son grand-père râleur, son père neurasthénique, son frère otaku et sa sœur débordée de boulot qui lui confit la garde du petit neveu. Mais la jeune femme est loin de se douter que le pire arrivera prochainement et que ses journées ressemblent finalement presque à un petit paradis !
Par ce quelle croit d’abord être un malheureux concours de circonstances, deux des membres de la famille sont enlevés. Les ravisseurs réclament une somme énorme au reste de cette modeste famille et cela dans un délai extrêmement bref de 30 minutes. Cet ultimatum impossible à tenir va pousser le patriarche à dévoiler le pouvoir extraordinaire qu’il détient ainsi que certains autres membres de la famille : arrêter le temps.
En évoluant dans ce monde figé, les Yukawa encore mobiles espèrent se réapproprier rapidement les leurs. Hélas, ils ne savent pas encore que d’autres ont la capacité d’arpenter ce monde parallèle !
En outre, l’attaque contre les leurs ne s’avère sans doute pas si fortuite…

Mélange entre thriller et fantastique, ce premier volume de Kokkoku commence tambour battant. On a à peine le temps de rencontrer les personnages que l’action nous submerge et que nous devons suivre la cadence (curieux dans un monde où le temps s’arrête !).
Tout bascule très vite dans un fantastique, presque réaliste où l’on trouve mal nos repères pour le moment. Les informations fusent, denses mais aussi plutôt opaques… certainement à dessein.
On se retrouve ainsi avec des données parcellaires et des flashes back pas toujours aidants. Mais le mangaka paraît parfaitement maîtriser son propos et emmène très certainement le lecteur là où bon lui semble.
Le monde parallèle est bien construit avec un versant fantastique maîtrisé. L’animation des personnages se veut fluide avec beaucoup de mouvement dans les cases (hors personnages figés bien évidemment).

On n’a pas le temps de s’ennuyer à la lecture de ce premier tome (sur 8 – série terminée au Japon). Et le mode enquête/thriller titille assez notre attention pour qu’on ait envie de suivre la piste laissée par les ravisseurs.


Tiphaine