Le journal des chats de Junji Ito Année de sortie : 2015

Auteur : ITO Junji
Editeur : Delcourt


©Junji ITO/Kodansha Ltd.

Collection Seinen
Album broché/128 pages
Date de parution : 14 octobre 2015
ISBN : 9782756073446

Junji ITO nous propose ici une autobiographie assez particulière. Tout d’abord, parce qu’il nous raconte son quotidien à travers la vie de ses deux chats. Ensuite, parce que tout au long du récit s’opère une distorsion plus ou moins forte de la réalité.
Le mangaka nous présente deux chats dont il ne voulait pas mais qui sont devenus une partie intégrante de sa vie. Mais toutes les étapes passées par et avec ces félins passent par le spectre de l’imagination débordante de ce maître de l’horreur.

Ainsi, l’un des chats a des tâches disposées sur le dos de façon à ce que Junji Ito imagine une tête de mort. Il n’en faut pas plus pour qu’il déclare que le chat est possédé et que toutes ses actions soient détournées et amplifiées de façon fantastique. Les yeux de ce chat prennent per exemple des attitudes un peu folles. De même, lorsque Mu, le second animal, joue et mordille son maître on voit des cases où il attaque la main de façon monstrueuse et paraissant très sanguinaire.

Ce qui devrait être de simples et basiques relations entre un couple d’humains et leurs chats devient donc un véritable défi, quasiment un affrontement permanent. Le mangaka s’avère victime d’hallucinations dues à son imagination débordante. Cela donne des situations où les chats apparaissent comme de véritables furies ; des yokais pas gentils du tout. On se trouve donc dans un manga vraiment étonnant où l’histoire apparemment anodine se transforme en récit fantastico horrifique.

Les chats de Junji Ito se présente comme un livre avec une couverture rigide et en relief. L’introduction se fait en couleurs avec une page représentant les deux chats dans une position de détente. La narration se découpe en chapitres titrés. A l’intérieur, on retrouve des pages transitionnelles d’interview de l’auteur intitulées « Une question maître Ito ». En outre une pleine feuille couleur nous présente les vraies photos des matous de l’histoire. Pour finir, Junji Ito a écrit une postface sous forme de nouvelle de deux pages.

Tiphaine