Sept lycéens (trois garçons et quatre filles) en visite historique se retrouvent piégés dans un monde parallèle par une jeune fille étrange qui se déclare déesse. Elle les enrôle de force dans un jeu pervers qui leur attribue des castes avec pouvoir de contrôle les uns sur les autres. Au début, ils vont avoir des difficultés à passer outre leur égoïsme et leur avidité de pouvoir. Mais les résultats les feront vite déchanter ! Ils devront donc se cantonner aux règles et vivre en pseudo harmonie pour bâtir et étendre leur royaume.

Certains des lycéens jouissent de ce jeu malsain et de l’échange perpétuel des pouvoirs qui a lieu tous les soirs à minuit. Mais d’autres membres du groupe, plus modérés, semblent comprendre que cela ne peut être la finalité du jeu. Si les choses mettent du temps à prendre leur place, en dehors des différentes personnalités des membres du groupe, c’est aussi parce que les « joueurs » ne croient pas tout de suite à l’immuabilité du jeu ou de ses règles. Ils ont été propulsés dans ce jeu et pensent encore parvenir à s’en sortir sans jouer. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Pire, le jeu s’avère réellement dangereux et rempli de faux semblants. Il s’agit clairement d’un survival game qui se met en place au fil des pages, avec un filet dont les mailles ne font que se resserrer à mesure que la narration avance. On pense bien sûr à Hunger Games. Mais aussi à tous les jeux vidéo coopératifs (ou non) de survie.

Le suspense est assez bien amené et monte progressivement.
On aurait préféré que les exemples de dominations et d’ordres ne soient pas systématiquement orientés sexuellement. Toutefois, le fan service reste relativement modéré et l’ensemble ne dérive pas trop.
Ce nouveau seinen tonkam démarre donc plutôt bien.
Un jeu mortel qui rend le thriller efficace.

Tiphaine