Le duel continue entre Kazuma et Benimaru, ces deux extraterrestres à la puissance incommensurable. Alors que Kazuma a pris possession des soldats américains, Benimaru le retrouve sans se douter du piège dans lequel il vient de tomber. A trop faire confiance aux humains, Benimaru ne se rend même plus compte qu’ils sont possédés par Kazuma.

De son côté, la pauvre Aoko se retrouve avec le courageux soldat Danny Bone. Malheureusement les soldats qui les poursuivent sont très expérimentés et n’ont qu’une seule mission : les éliminer.

Le mystère autour de la navette qui s’est écrasée au Japon après le choc subit dans l’espace, ne sera révélé qu’en fin de volume. Je ne vous en raconte pas d’avantage, mais tout laisse à penser que de nombreuses surprises sont à venir.

L’opposition entre Kazuma et Benimaru va prendre un tournant décisif dans ce deuxième tome. Mais rien n’est gagné d’avance, surtout lorsque l’on connait la capacité de régénération des deux extraterrestres.

Cette série de Masatoshi Usune est très gore et très sombre. Ici, les quelques traits d’humour nous sont apportés par les facéties d’Aoko. Mais elles sont peu nombreuses. Il faut dire que le sujet est grave. La confrontation entre les deux extraterrestres n’a pour l’instant pas eu de conséquences très importantes sur la population, mais cela risque d’arriver très prochainement. On ne peut pas avoir des monstres avec une telle puissance de destruction massive sur terre et attendre qu’ils décident de ne plus utiliser leur force. Le dessin de Masatoshi Usune vous fait découvrir dans les moindres détails les armes utilisées par les deux camps. Les corps des deux créatures sont encore plus repoussants grâce aux détails qu’il nous propose. Ce souci du détail se retrouve également dans le fonds des cases qui sont presque tous colorés. Cela rend son dessin encore plus percutant, car sans le surcharger, il nous guide vers l’essentiel. C’est là que se trouve la force de Masatoshi Usune : nous pouvons lire son œuvre soit très rapidement pour nous laisser emporter par l’action, soit prendre le temps de détailler chaque dessin et y voir son soucis de la finition.

Eater est un manga pour un public averti, certes, ou plusieurs scènes sont particulièrement malsaines (l’attaque de l’hotel). Mais au-delà du choc du dessin, une véritable réflexion sur l’attitude de l’homme fait son apparition surtout à la fin de ce deuxième tome. Cela remettra en perspective le comportement de Kazuma.

Eater est une œuvre différente et très intéressante. Vous ne pouvez pas la manquer.