JapanAnnée de sortie : 2008

Auteur : BURONSON/MIURA
Editeur : Glénat Manga



Collection : Seinen

Format : 130 mm x 180 mm

192 pages

Paru en septembre 2008

EAN/ISBN : 9782723465359

Ce one shot est le fruit de la collaboration du dessinateur de Berserk et du scénariste de Hokuto No Ken. Autant dire que l’action est à l’honneur avec une réflexion sur notre monde et sur son avenir. Yuka Katsuragi, jeune journaliste japonaise, réalise un reportage en Espagne sur la perception du Japon par les autres pays à l’occasion des jeux olympiques de 1992. Katsuji, un yakusa tombée amoureux d’elle, débarque à Barcelone sans prévenir, ce qui va perturber la réalisation du reportage. C’est alors qu’un tremblement de terre se produit et entraîne tout le monde dans un lieu bien mystérieux. Une vieille femme s’approche du groupe et leur annonce qu’elle va leur montrer la fin du Japon. Ils sont alors envoyés dans le futur. A cette époque, le Japon n’existe plus. Les japonais sont devenus des réfugiés, qui sont haïs de tous pour avoir abusé de leur position économique dominante pendant de nombreuses années. Récupérés par des néo-européens et envoyés dans un camp de réfugiés, on leur explique que les hommes vont devoir travailler, pendant que les femmes devront monnayer leurs charmes pour survivre. C’est plus que ne peut en supporter Katsuji. Il décide de se révolter et massacre les gardes qui l’entourent. Les réfugiés ne comprennent pas les raisons de cette rébellion et leur demandent de partir afin d’éviter les représailles. Le groupe se voit contrait de fuir dans le désert où les attend de nouvelles épreuves.

Sur fond de monde post-apocalyptique, Japan nous offre une réflexion sur l’utilisation de la violence comme moyen de survie. Ce qui permet de continuer à délivrer un message d’espoir.

La puissance que l’on possède ne devant jamais être utilisée comme moyen d’oppression.

L’honneur devant guider chaque action.

Le dessin de Miura est immédiatement reconnaissable. Bien moins sombre et chargé que pour Berserk, le trait de Japan n’en est pas moins percutant. La vie n’est que survie dans Japan. Comme pour Hokuto No Ken, des bandes organisées terrorisent les survivants de la catastrophe nucléaire et les plus forts profitent des plus faibles sans remords, jusqu’à l’arrivée d’une sorte de justicier au grand cœur, qui a les capacités de faire face aux profiteurs-tortionnaires. Si le monde est des plus hostiles, les sentiments humains permettent de conserver un lien entre les êtres et de ne pas sombrer dans la bestialité primaire. Car l’homme ne doit pas oublier qu’il n’est pas un animal, même dans des situations aussi difficile.

Ce manga aurait pu être le point de départ d’une longue série. Il n’en est rien, car aucune suite n’a été écrite. C’est fort dommage, car la collaboration de Buronson et de Kentaro Miura s’annonçait prometteuse. Vous passerez un bon moment en lisant Japan, fruit du travail de 2 très grands mangaka.