Red Eyes Sword/Akame Ga Kill vol.10Année de sortie : 2016

Auteur : TAKAHIRO/TASHIRO Tetsuya
Editeur : Kurokawa



Seinen
Date de parution : 25 août 2016
Nombre de pages : 240 p.
Code EAN : 9782368522448

Rien ne va plus au sein de l'Empire. Les tribus attaquent sans relâche toutes les frontières. Ce qui met à mal les différentes troupes. L’empereur lui même s'inquiète, mais son ministre est là pour veiller au grain. Il va être aidé dans son ignoble tâche par son fils, Shura, qui n'est pas revenu les mains vides. Il va créer une nouvelle police secrète les wild hunt. Comme vous pouvez vous en douter ce sera source de nouveaux débordements. Tout est prétexte à une attestation qui se transforme en viol, puis en meurtre des mêmes ; y compris Shura. Il est entouré des pires psychopathes possibles, voleurs, tueurs d’enfants, déséquilibrés... Rien de tel pour faire régner la terreur dans les rues de la capitale.

Mais cette nouvelle situation va provoquer une réaction pour le moins inattendue. Une belle illustration de l'expression : l'ennemi de mon ennemi est mon ami.
Le scénariste Takahiro continue dans sa lignée : intrigue politique en trame de fond et beaucoup d'action. Vous retrouverez aussi quelques beaux sentiments. Ce qui tranche face à la cruauté et l'absence de conscience de Shura.
Takahiro souhaite-t-il créer un équilibre ou nous donner une bouffée d'air avant de plonger dans les précipices de la Dark Fantasy? En tout cas rien n'est épargné une fois de plus. L’un des personnages est un tueur d'enfants pédophile des plus ignobles.
Je continue de me demander pourquoi les personnages de cette série sont si extrêmes. En ayant la moitié de leurs pathologies criminelles et psychiatriques, ils auraient déjà atteints les limites du supportable.
Mais Akame ga kill a toujours été la série des excès. Alors pourquoi s'arrêter au milieu du chemin qui conduit aux enfers?

T. Tashiro est un peu plus soft sur son dessin. Il y a bien quelques plans avec des positions lascives. Mais les scènes les plus choquantes sont représentées de loin. Ce qui estompe une partie de la cruauté de la scène. Et cela ne dure pas longtemps, ce qui permet de continuer dans l'histoire. Le but était de comprendre à quel point Shura est un être horrible. C'est tout à fait réussi de ce point de vue.
Le dessin est toujours aussi soigné. Avec de belles chorégraphies sur les combats. Les scènes d'accélération sont efficaces comme il se doit. Par exemple lorsque le clown lance son poing.

Akame ga kill continue sur sa voie de Dark Fantasy extrême. Ici il n'y a pas de place pour doux rêveurs et autres poètes. Seuls les plus violents ou les plus vicieux semblent pouvoir tirer leur épingle du jeu.

Xavier