Nous savons à quoi nous en tenir pour DeadTube. Ce manga repousse les limites de l'acceptable.
Cette série Gore, violente, sadique joue avec tous les codes pour marquer les esprits.
Vous serez peut-être surpris par les mots mikoto Yamaguchi en début de ce deuxième tome : "ma plus grande joie serait que tous les lecteurs arrivent à saisir et à aimer l'étrangeté et la pureté de ce manga"
Pour l'étrangeté, ça c'est simple. Le style est si déviant. Pour ce qui est de la pureté, j'avoue ne pas l'avoir encore détectée. Cela viendra peut-être avec le prochain tome. Mais pour l'instant, nous n'avons rencontré que des personnages abjects vicieux, malsains, pervers, psychopathes... Une belle petite boutique des horreurs pour les collectionneurs de pathologies criminelles.
Lorsque mikoto Yamaguchi indique en fin de volume "j'adore les mangas provocant des traumatismes", je pense qu'il doit être aux anges avec DeadTube.

Les mangas violents sont nombreux. Tous utilisent une déviation de notre société, grossissent le trait et nous offrent des futurs possibles plus effrayants les uns que les autres.
La force de DeadTube, vient de sa crédibilité à exister dans notre quotidien. Il est tout à fait possible d'imaginer qu'un tel réseau existe déjà. Il suffit de s'intéresser à ce qu'il y a de plus sordide sur le net ou d'écouter quelques informations peu ragoûtantes. Comme le cas de cette jeune femme qui s'est suicidée car sa sextape qu'elle avait envoyée à plusieurs hommes a été mise sur internet. Vous rajoutez un peu de snuffmovie, des adolescents qui ont besoin d’argent et qui n'ont aucune inhibition, vous arrivez (presque) à la recette de DeadTube.

Mais au-delà de la cruauté de la série, c'est la psychologie des personnages qui est intéressante à creuser.
Tomo, ce jeune caméraman possède un bon fond, si l'on peut dire. En tout cas c'est ce dont nous avons l'impression, pour le moment. Même s'il est très excité dans des situations d'extrême violence, il est assez renfermé. Toujours près à aider une personne dans le besoin, il éprouve de la compassion. Au point de se faire berner avec de belles paroles. Et il tient à sa famille. Il souhaite aider ses contemporains. Comment un jeune homme comme Tomo peut filmer des scène de meurtres dans sourciller ?
Ceux qui vont se retrouver dans son entourage vont l'apprendre que ce soit avec ou sans leur consentement.
Je ne peux pas vous dire qui sont ses personnes, car il y a de nombreux rebondissements dans ce deuxième volume de DeadTube. Je ne veux pas vous révéler qui va vivre ou mourir.
Car des morts, il y en aura ; et pas qu'un peu.

Xavier