Le jour de la révolte a finalement sonné et les barricades sont montées. Sous le commandement bienveillant et exalté d’Enjolras, les étudiants et leurs amis combattent la tyrannie des oppresseurs. Mais face aux baïonnettes et aux canons, les meilleures idées ne pèsent pas lourd. Et les soldats ne feront pas dans le détail au niveau des victimes. Ils seront nombreux à tomber.

Nous voici dans un des passages épiques du roman fleuve de Victor Hugo. Un vent de liberté souffle parmi le petit peuple. Mais cette révolte tourne bien vite au carnage. Il reste des idées qui ont été lancées et la foi en un monde meilleur qui reste d’actualité.
Du côté de nos héros, la lutte fait son lot de victimes, à commencer par Eponine, l’amoureuse déçue, et son frère Gavroche le gamin des rues.
Un nouveau face à face oppose Valjean à Javert, au cœur même des barricades.
Pendant que Marius se bat, croyant l’avoir définitivement perdue, Cosette pleure dans sa chambre.

Depuis le début de cette série seinen adaptée du roman de Victor Hugo nous ne nous privons pas de louer l’excellent travail de Takahiro ARAI. C’est encore plus le cas avec septième opus où le mangaka prend le temps de montrer l’aspect dramatique de ce passage. Tout commence dans le lyrisme, en parallèle de l’état d’esprit des révoltés. Mais bien vite la réalité et l’horreur de la situation reprennent le dessus. Si Takahiro ARAI ne nous épargne pas. Il ne nous plonge pas nous plus dans une représentation totalement sanguinolente ou gore qui serait mal venue. Mais son véritable tour de force est de rendre à travers plusieurs cases, notamment lors des décès d’Eponine et de Gavroche, toute l’ampleur romantique de cette œuvre de Hugo. Un beau tour de force graphique qui renforce encore la qualité de cette adaptation.

Bravo. Vraiment. Et vivement la suite.

Tiphaine