Les barricades sont tombées. Grièvement blessé, Marius, inconscient, est secouru par Jean Valjean. C’est une véritable remontée des enfers qu’entame l’ex forçat en portant sur son dos le jeune homme à travers le labyrinthe des égouts de Paris. L’occasion de croiser les dangereux ennemis que sont Thénardier et Javert.
Mais chacun suit curieusement sa destiné et nous apprenons comment tout se termine pour les personnages restant en jeu sur l’immense échiquier mis en scène par Victor Hugo.

Encore une fois dans ce volume 8, Takahiro Arai met l’accent sur un des passages les plus spectaculaires et romantiques de l’œuvre originale. La traversée des bas fonds de Paris, riche en suspense, en émotions et en rebondissements.
Cette conclusion exacerbe encore l’amour avec les relations père/fille et Cosette/Marius. Là encore le romantisme atteint son paroxysme.

C’est toujours aussi beau au niveau du dessin. Les expressions sont parfaitement assorties aux sentiments des personnages. Les plans restent hyper soignés et très expressifs renforçant l’aspect dramatique de certaines scènes (la fin de Javert ou celle de Valjean).

C’est certain : cette adaptation des misérables est la meilleure que j’ai eue entre les mains. Ce seinen est magnifique au niveau des illustrations, qui sont en plus d’une grande justesse. Mais surtout les passages clefs sont formidablement soulignés. Rien n’est oublié dans l’œuvre et on s’attache à la complexité de tous les protagonistes, ce qui n’était pas une mince affaire. Il fallait bien 8 volumes pour ressortir cette qualité.
Un « must-have » absolu !

Tiphaine