Le jeune Edmond Dantès a la vie qui lui sourit : une belle fiancée et une promotion de Capitaine de navire, bien rare à son âge. Il ne s’attend guère à ce que tout bascule dans le pire des cauchemars le jour même de ses noces.
Appréhendé par des soldats, il se voit enfermé dans la forteresse d’If, dont personne ne s’évade, au motif qu’il verse dans un complot napoléonien.
En réalité, deux hommes jaloux de son succès et de ses amours, on su exploiter les failles du système et se retrouvent à l’origine de ses malheurs.
Oublié dans son cachot, il élabore une formidable vengeance et commence par trouver une exceptionnelle façon de s’évader…

Grand classique, de Alexandre Dumas, Le Comte de Monte Cristo est ici adapté en manga de façon relativement exhaustive. Bien évidemment, tous les rouages de la vengeance ne peuvent être détaillés à fond. Mais le nombre conséquent de pages permet quand même d’avoir un aperçu efficace de ce récit qui passionne toujours les lecteurs. Sûr que ceux qui le découvriront ici pourraient être tenté de lire le roman pour plus de détails. D’ailleurs, c’est le but avoué du mangaka, grand passionné de ce texte. Pour ma part, je n’ai pas été choquée par l’adaptation et la trouve plutôt fidèle même si pas toujours étoffée. En revanche, je regrette le tout début du manga avec des premières cases où Edmond se montre très expansif avec Mercedes. Cela ne colle pas vraiment avec l’époque décrite et créer une rupture dès le début de l’ouvrage alors que le reste ne correspond pas du tout à cette ambiance limite libertine.
Reste à signaler que le mangaka insiste énormément sur l’histoire d’amour avec la fille du Pacha de Janina et la place au centre du manga plutôt que la vengeance, qui est quand même le point central du roman ! Notons une très bonne restitution de la bienveillance de l’Abbé Faria, maître d’œuvre de l’apprentissage de Edmond Dantès, quasiment transformé en super héros du XIXème siècle par ses conseils.

Une belle adaptation qui ne trahit pas l’œuvre originale et peut même donner envie de la (re)lire.

Tiphaine