Ambiance horrifique et coquine pour ce manga qui se déroule dans un monde d’infestés.
Vous allez vite être mis dans le bain, avec une petite réunion entre camarades de classe où la déléguée de classe Kasumi Masuda explique à Haruki Amamiya (deuxième année de lycée), que le lycée c’est de la jeunesse, des activités de club et du flirt. Résultat dès qu’Haruki a cédé pour rencontrer Satsuki, dans une petite remise derrière le lycée, le rendez vous est organisé. A l’heure dite, le voilà enfermé avec celle qu’il aime, avec assez de temps pour lui faire une déclaration en bonne et due forme, même si le lieu n’est pas très romantique.
Mais surprise, il est en compagnie Kirara Isonami. Une erreur semble-t-il ?
Du coup, ils n’ont plus qu’à attendre que la porte leur soit de nouveau ouverte pour retourner à leurs activités respectives.
Sauf que rien ne va se passer comme prévu. Personne ne va venir les délivrer. Durant plusieurs jours, ils vont devoir tenir avec les réserves de nourriture qui sont à leur disposition (une chance). Pour finir par découvrir un trou dans les murs de la remise et retrouver leur lycée, qui s’est transformé. Haruki et Kirara avaient un doute sur ce qui se passait à l’extérieur de la remise, car ils n’entendaient pas les bruits habituels de l’activité du lycée. Mais rien ne les préparait à ça : une infection massive de leur ville par un virus rare qui transforme les hommes en zombies bien dégueulasses, avec des asticots qui leur coulent des yeux et de la bouche.

Ils vont très vite comprendre que la remise était un petit paradis qu’il n’aurait pas dû quitter. La mort est désormais à leur trousse et les aurait fauchés en quelques instants sans l’intervention d’un groupe d’amis. D’autres lycéens ont réussi à survivre. Ils organisent leur plan d’évasion dans le gymnase.
La situation est grave, toute la ville est en quarantaine. Il ne faut pas compter sur une intervention des secours, car personne ne veut prendre le risque d’une propagation de l’infection. Comment survivre dans ces conditions, qui aider, sa famille ou ses amis ?

Infection reprend avec soin les classiques du genre zombies-infestés, avec un petit groupe de survivants qui fait face à des hordes avides de chaire fraîche.
Les lycéens sont une cible facile, leurs relations amoureuses, leurs rivalités ou leurs amitiés sont autant d’atouts ou d’obstacles à leur survie.
Dans ce premier volume, nous n’allons pas trop nous attarder sur la personnalité des différents personnages, sauf peut-être Haruki et encore. Il faut dire que « les porteurs » sont une menace bien plus excitante pour l’aventure. Aucun temps mort dans ce manga qui part dans tous les sens. C’est une vraie débandade face aux infectés. Il faut bien avouer qu’un lycée n’est pas le bâtiment le plus simple à sécuriser avec ses nombreuses vitres et portes d’accès.
Mais peu importe pour nous, bien au contraire. Plus la menace est forte, plus l’adrénaline monte et c’est bien tout ce qui compte.

Au milieu de cette fuite éperdue pour éviter les morsures, vous aurez droit à des situations très polissonnes qui n’apportent rien à l’histoire, mais sont devenues un standard dans certains mangas. A vous voir si cela vous plait ou si vous faites avec.

Pour la qualité du dessin : Toru Oikawa est un mangaka de grand talent. Toutes les cases sont d’une grande finesse, avec de nombreux détails. Avec un dynamisme qui se retrouve aussi dans le découpage. Vous avez parfois les personnages qui sortent des cases pour insister sur certains passages. Une idée qui n’est pas nouvelle, mais qui a toujours son petit effet.
Les scènes d’attaque des infestés sont toujours sources d’un pic d’angoisse. Les gros plans sur leurs visages répugnants sont du meilleur effet, vous risquez d’avoir le cœur au bord des lèvres sur certaines pages.
Le groupe de survivants est assez nombreux pour que vous puissiez vous faire du souci pour bon nombre d’entre eux. Car rien n’est gagné. Même si tout le monde semble avoir un moral assez enjoué, leur vie ne tient qu’à un fil.
Infection est une revisite des classiques du genre. A découvrir.

Xavier