Arty a eu une enfance difficile entre une maladie qui l'a cloué au lit et un père disparu. Comme tout ado de 16 ans de ce monde, il doit commencer un apprentissage. Il le fait chez un maître pâtissier qui se révèle particulièrement tyrannique. Arty n'en pouvant plus, il déclanche un moyen de défense pour le moins surprenant : l'utilisation de la tinta, un pouvoir ancestrale que peu de gens possèdent. Se mettant en tête de devenir un vrai 'tinter', Arty abandonne tout et se lance sur les traces présumées de son père, vers le Sud. Il promet de donner pas mal de fil à retordre à Dumont, un guerrier qui l’accompagne et lui sert à moitié de chaperon.

Ce shônen made in France, publié dans le sens de lecture occidental, reprend les codes classiques de ce type de manga. Au rendez-vous donc, un jeune héros qui se découvre héritier d'un pouvoir, une quête initiatique pour développer ledit pouvoir, la recherche du mentor (ici le père) absent, un acolyte haut en couleurs, des explosions spectaculaires et de nombreuses illustrations en super déformé.

Le monde développé est un monde de fantaisie avec des espèces insolites (le fameux Rockapi) et des personnages animaliers humanoïdes comme le chef hippopotame de la police.
Les dialogues alternent les références ados avec des termes plus ‘désuets’ qui rendent les échanges assez décalés.
Le tout servant le ton particulièrement comique voulu dans l’ensemble de ce premier tome de Tinta Run.

Tiphaine