Kengo Kôsaka a 27 ans. Au chômage par la force des choses puisqu’il ne supporte pas les contacts humains. Il nettoie maladivement toutes les surfaces, objets… porte un masque et des gants dès qu’il sort à l’extérieur. Irrémédiablement seul, il créé un virus informatique de distanciation sociale pour se distraire. Mais un étrange individu va le contacter et le faire chanter. En échange de son silence sur le virus, l’homme demande à Kengo d’aborder une jeune fille de 17ans. Celle-ci a un comportement très étrange et l’homme cherche à savoir pourquoi elle a abandonné le lycée. Irrémédiablement attirés l’un par l’autre de la plus étrange des façons, Kengo Kôsaka et Hijiri Sanagi finissent par tomber amoureux. Mais cela n’a rien d’un hasard…

Ce premier tome du manga Parasites Amoureux issu du roman du même nom de Sugaru Miaki entre de suite dans le vif du sujet. On nous présente ces deux êtres terriblement étranges, incapables de vivre en société du fait de leurs phobies respectives. Ce n’est que tardivement qu’on comprend qu’ils sont comme possédés, parasités par des sortes d’insectes qui les lancent l’un contre l’autre. A travers ce récit où les phobies sont exacerbées, on sent les dysfonctionnements d’une société de plus en plus méfiante dans laquelle la communication humaine se trouve altérée de bien des manières. La narration est à la fois délicate et très prenante renforçant le sentiment de malaise à la lecture de ce manga. Encore une fois un très bon écrit de Sugaru Miaki, analyse sensible et pertinent de la société japonaise actuelle.

A noter que les éditions Delcourt sortent conjointement le roman éponyme dont ce manga est issu dans leur collection Moonlight Novel.

Tiphaine