Laura, jeune fille aux cheveux rouge, se réveille amnésique sous des décombres. Emergeant des ruines à côté d’une épée gravée à son nom qui lui permet de s’appuyer au moins sur ce prénom, elle se met à chercher de l’aide. Mais elle ne rencontre que des gens appeurés ou d’autres qui tentent de jeter sur elle pour boire son sang. Elle apprendra par la suite qu’elle est une nosferatu, démon rendant les humains fous, et poursuivie par une milice d’ancien voleurs spécialement entraînés pour venir à bout d’elle et de ses comparses. Mais Laura, n’est pas qu’un monstre aux aptitudes de combats sur puissantes, elle se montre aussi capable d’empathie et ne supporte pas de s’attaquer sans raison à quelqu’un, surtout si il s’agit d’un humain.

Seinen détonnant pour public averti, Nosferatu ne fait pas dans la dentelle ! Les scènes de tortures ou leurs descriptions, les mœurs dépravées des personnages et les combats très sanguinolents en font un manga de type horrifique. L’héroïne reste tout à fait charismatique (et je ne parle pas des fan services dénudés) avec ce côté ingénue qui ne sait pas ce qui se passe et qui refuse de sombrer dans la perversion environnante malgré un passé obscur et une force vertigineuse.
Les dessins se concentrent sur les mouvements dans les combats et sur les détails des personnages, notamment des visages. Si les ombres et les encrages sont efficaces, on imagine que cette série aurait gagné avec de la couleur (mais aurait sans doute paru encore plus horrible).

Un seinen fantastique très rythmé avec des personnages qui accrochent immédiatement le lecteur de part leur bon ou leur mauvais côté.

Tiphaine