Depuis son enfance, Ryôichi entend régulièrement parler du Kiokuya, le dévoreur de souvenirs, capable selon la rumeur d’effacer les mauvais souvenirs comme si on n’avait pas vécu d’événements traumatiques. La première fois, c’était quand son amie Maki, qui avait entendu de terribles paroles de la part de ses parents, n’avait plus aucune mémoire des faits. Dorénavant étudiant, Ryôichi s’intéresse aux légendes urbaines. Il recroise alors de nombreuses évocations du Kiokuya, auxquelles il ne veut pas croire. Jusqu’au jour où une camarade traumatisée par une agression de rue oublie jusqu’à l’aide qu’il lui a apportée quotidiennement…

Le dévoreur de souvenirs est un diptyque manga paru dans la toute jeune collection Moonlight publiée chez Delcourt depuis début 2020. Ce premier volume, sans être d’une originalité frappante, sait parfaitement aiguiser la curiosité du lecteur et donne envie de connaître le fin mot de l’histoire. Nous observons en effet une monter en puissance progressive de l’intrigue avec des sous entendus de plus en plus important à mesure que l’on tourne les pages qui évoquent la possible partie prenante du héros dans la légende urbaine qu’il cherche à dénigrer. Un certain suspense monte peu à peu. Et le tout fonctionne vraiment bien pour nous laisser dans l’envie immédiate de connaître la fin. Ça tombe bien : le volume 2 sort en même temps que le 1 !

Tiphaine