Les choses vont de plus en plus mal pour Joshua et Anna. Alors qu’ils avaient convenu d’un rendez vous pour tenter de réveiller la population qui s’enlise de plus en plus dans la musique mielleuse distribuée par les majors et la télé-réalité, les événements vont aller dans un tout autre sens.


En rentrant chez elle, Anna va tomber sur son frère qui a appris qu’elle venait de se faire renvoyer. Pour la rééduquer et pour se faire un peu d’argent, il décide de la ‘vendre’ à une émission de télé-réalité qui prend des personnes dites normales pour en faire de véritables fashion-victims. Ceci l’empêchera d’être présente au rendez vous convenu avec Joshu. Alors qu’elle cherche un moyen de se sortir de cet enfer, Princesse, la nouvelle diva de la pop fraîchement promue par la major Mundial va lui donner un livre pour qu’elle puisse utiliser son pouvoir de raconteuse.


De son côté, Joshua, qui n’en pouvait plus d’attendre, s’est mis à jouer de la guitare. Mais cette fois la police veille. Son pouvoir de raconteur ne lui suffira pas. Il se retrouve accusé de téléchargement illégal et, après un passage éclair en comparution immédiate, est envoyé en prison pour y purger une peine d’un an. Il va y faire une rencontre qui bouleversera sa vie et la suite de l’histoire.


Dans ce deuxième tome, Raf se lâche encore plus. Toujours en rébellion contre les stéréotypes et la décérébration, elle se moque de la culture de masse qui se consomme comme de la nourriture industrielle, sans saveur, mais avec de jolies couleurs. Et tout y passe : les jeunes filles qui ne peuvent s’en sortir qu’après une très forte augmentation mammaire et s’être trouvé un bon mari ou la télé-réalité qui est poussée à l’extrême. Et encore, lorsque l’on voit ce qui passe sur le câble, certaines émissions vont toujours plus loin que ce que l’on imaginer. Mais les rebels ne sont pas oubliés. Le frère de Joshua annonce qu’il veut monter un groupe pour révolutionner le monde, mais il finit dans les bars à ne rien faire du tout. Et les pseudo-artistes qui se croient supérieurement intelligents, regardent eux aussi la télé-réalité. Le message est simple : faites attention, ne vous laissez pas absorber par les sables mouvants de la bêtise humaine. Soyez plus fort que les sirènes qui vous appellent de leur chant et vous font sombrer dans la médiocrité et la facilité.


Le dessin de Raf est toujours aussi percutant, avec des poses improbables, des proportions extravagantes et des cases souvent trop petites pour emprisonner le mouvement. Toujours aussi rythmé, avec une bonne dose d’humour, ce deuxième tome de Debaser vous fera passer un très bon moment, un fois de plus.


Rock power !