« Le monde de Misaki » est donc la nouvelle série publiée en France de Yûji Iwahara après l’excellent shônen « Nekoten » (5 volumes, Asuka). Il s’agira d’une série courte en 3 volumes. Dès ce premier tome, nous entrons dans une sympathique aventure où se mêlent le thriller, le fantastique et le poétique. Misaki, une jeune fille, retourne vivre avec son père dans le village d’enfance où elle habitait lorsque sa mère était encore en vie. Ce village possède une attraction locale, une sorte de Nessie, monstre aquatique. Or Misaki se retrouve réellement nez à nez avec la créature, qui n’hésite pas une seconde, l’embrasse et se transforme en petit garçon. Celui-ci reprend son apparence fantastique si on le replonge dans l’eau.

Parallèlement, une sombre histoire d’enlèvement fait la une des actualités. L’avion des malfaiteurs s’abîme dans le lac. La survivante, sauvée par le monstre aquatique, ne souhaite qu’une chose : récupérer le butin tombé dans l’eau. Mais est-elle la seule ?

L’auteur dessine toujours aussi magistralement ses personnages comme ses décors, avec un monstre aquatique particulièrement mignon et attachant. Nous éprouvons très rapidement de l’intérêt pour cette histoire multi genres où l’héroïne doit aussi faire face aux troubles dans sa vie privée. Il n’est pas facile pour elle d’accepter une jeune femme qui se positionne en belle mère. La protection de son nouvel ami va probablement l’aider à grandir. A moins qu’elle ne soit liée à lui depuis bien longtemps que son passé soit quelque peu énigmatique ?

Un manga initiatique, fantastique et onirique qui comblera forcément de nombreux lecteurs par sa diversité et la beauté de son trait.