Mizeria et Zelfa continuent leur poursuite assidue de Rikhter et sa captive Clarissa. Dans leur course contre la montre vers le Nord du pays, ils se trouvent pris dans un carnaval aux traits jumeaux du fameux carnaval Vénitien. Mizeria, qui ne connaît que peu de choses du monde extérieur au jardin où elle a été élevée et cloîtrée avec Clarissa pendant 16 années, est subjuguée par l’ambiance festive et la beauté des costumes. Hélas, dans ce merveilleux décor les dangers restent tout autant présents qu’ailleurs, voire plus, car ils avancent masqués…

Le point fort de ce volume est sans conteste la représentation graphique du Carnaval. Les costumes, les décors (La Sérénissime dans toute sa splendeur même si le nom de la ville diffère) nous envoûtent et l’on comprend pourquoi la vigilance de Mizeria s’endort si facilement. Les dessins, toujours aussi magistraux, nous transportent dans une ambiance résolument gothique et décadente. Contrairement au premier volume, il y a plusieurs vignettes où Mizeria se trouve nue. A voir si cela est vraiment pertinent…

D’autre part, nous assistons dans cet épisode à d’impressionnants et multiples combats entre Zelfa et Rikhter. Leur passé commun semble sur le point de ressurgir pour nous aider à comprendre la haine tenace qu’ils se vouent. A part cela, l’histoire n’avance pas énormément et l’on ne se doute vraiment pas de l’issue du récit qui aura lieu dans le prochain volume. Fin noire ou happy end ? Nous verrons bien mais pour l’heure, pas moyen de trancher.