Date de parution : 25 mars 2010
192 pages : Noir & blanc
ISBN : 978-2-84965-782-9
Le terme Shiki est compose de 2 idéogrammes: Shi qui signifie Cadavre et Ki, Démon. Vous voilà prévenus !
Tout commence tranquillement dans un petit village à la campagne. Rien de notable ne s’y déroule, si ce n’est la construction d’un château de type européen et la prolifération d’une épidémie d’anémie. De là à y voir une relation de cause à effet, il n’y a un qu’un pas, que personne n’ose franchir. Car la vie est si paisible, les autochtones si gentils et prévenants, qu’ils ne peuvent penser un seul instant que le mal vient de s’installer à deux pas de leurs habitations. Il faut dire que les nouveaux habitants de ce château, les Kirishiki, se montrent si prévenants et amicaux qu’ils se placent déjà au dessus de tout soupçon. Autant dire que ces derniers vont bien profiter de cette situation, n’hésitant pas un seul instant à mentir, pour préserver leur belle image de façade.
Mais combien de temps va durer la supercherie ? A vous de le découvrir en vous laissant entrainer dans l’univers mystérieux de Shiki. Car pour l’instant nous ne savons presque rien de cette famille et de leur serviteur Tatsumi. Le prêtre, Seishin Muroi, sera-t-il la solution ? Ou bien du Docteur Ozaki ? Pour l’instant, rien n’apparaît clairement. Ce premier volume est une entrée en matière. Et pourtant, il y a déjà de nombreux cadavres ! Que réserve l’avenir aux habitants de ce petit village ? A priori rien de bon…
L’ambiance sombre et envoutante de ce manga est captivante. Mais attention, il ne faut pas trop s’attacher aux différents protagonistes, car leur espérance de vie s’est considérablement réduite ces derniers temps. Le scénario de Fuyumi Ono ne nous révèle rien des origines de la famille Kirishiki et ménage un véritable suspens sur tout le premier tome. Vous ne pourrez que trépigner d’impatience, avant de pouvoir mettre la main sur le deuxième volume (date de parution prévue : 10 juin 2010 ).
Le dessin de Ryu Fujisaki fait preuve de beaucoup de variation. Vous avez des personnages très élancés, avec beaucoup de pointes et d’angles, extrêmement longilignes, comme la jeune Megumi Shimizu ou le Docteur Toshio Ozaki. D’autres, ont une tête toute ronde comme le gentil chien de Kaori. Il y a beaucoup de décors, avec un souci du détail, tout comme sur les cadavres en décomposition ou les tenues des personnages. Le trait de Ryu Fujisaki est très fouillé et donne beaucoup de rythme, grâce à ces mélanges de styles graphiques.
Shiki ne peut pas vous laisser indifférent. Pour ma part, j’ai attrapé le virus, j’espère qu’il sera très contagieux et que vous serez rapidement contaminé après avoir découvert cette nouvelle série chez Kaze Manga. Xavier |