Bokurano (Notre Enjeu), Tome 7Année de sortie : 2009

Auteur : KITOH Mohiro
Editeur : Asuka/Kazé Manga



Sortie : 10 Décembre 2009

Format : 127 x 182 mm

208 pages : Noir & blanc

ISBN : 978-2-84965-709-6



La situation devient de plus en plus intenable pour les jeunes pilotes du Zearth. Surtout pour Takami Komoda, car elle doit assurer un concert de piano et les autorités viennent d’informer le public qu’elle est actuellement aux commandes du robot. Les militaires ont un plan, visant à attirer le pilote de l’autre robot. Comme si cela pouvait apporter une solution satisfaisante au combat ! L’issue est toujours la même : la mort du pilote.

La suivante est Aiko Tokosumi, qui va finalement trouver un moyen de positiver sa situation inextricable : elle va travailler avec son père. Car les média sont de plus en plus intéressés par le Zearth et souhaitent élucider son mystère, bien qu’ils agissent avec une certaine complaisance devant les demandes de l’armée. Plusieurs journalistes commencent à faire des recoupements, à s’intéresser aux voyages de classe que les enfants ont effectué et où tout a commencé.

Il serait très préjudiciable de voir une telle information révélée au grand public, car certains commencent à s’en prendre aux familles des pilotes et à leurs biens. Il faut avouer que le Zearth a causé de nombreuses pertes, aussi bien humaines que matérielles.

Avec ce 7ème volume, c’est encore une fois le thème du don de soi pour la communauté, qui est mis en avant. Mais le traitement est ici différent. Il s’agit de profiter de ce sacrifice, pour ne pas gâcher les derniers moments de sa vie. L’important est de voir le bon côté des choses, même les plus tristes et d’en bénéficier au maximum. Ce qui pourrait paraître quelque peu surréaliste et naïf, car comment apprécier les derniers instants d’une vie condamnée ? En la donnant aux autres ? Aiko va pourtant réussir ce tour de force grâce à la présence de son père, ce qui est le plus important à ses yeux. Et nous pouvons facilement la comprendre.

Le 7ème tome de Bokurano est bien moins dur à lire que les précédents. Certainement parce que l’attitude d’Aiko est extrêmement enjouée et heureuse. Tout comme les derniers instants de Takami. Il semblerait que si le pilote décède le cœur léger, sa disparition soit plus facile à accepter et à supporter.

Mais cela ne résout pas le problème : les adversaires continuent d’apparaître. Et les enfants continuent de mourir les uns après les autres. Ce massacre n’aura-t-il jamais de fin ? Cette incertitude est très désagréable et en même temps nous tient en haleine et nous pousse coûte que coûte à connaître la suite des événements. C’est toute la force du récit de Mohiro Kitoh : nous passionner avec des situations qui devraient nous répugner.

Bokurano reste une série de science-fiction admirable et redoutable.



Xavier