Rien ne va plus pour Fujimoto. Son responsable vient de lui annoncer qu’il existait des employés du gouvernement se faisant passer pour des éléments dégénérés, dans le seul but de détecter des citoyens contrevenant à l’idéologie de la Loi sur la Prospérité Nationale. Et si la belle Mademoiselle Kubo était l’une de ces employées ? En proie au doute, Fujimoto a beau lui répéter qu’il soutient la Loi, Mademoiselle Kubo continue de lui tenir un discours de plus en plus subversif. Doit-il la dénoncer et risquer de la perdre ou finalement lui avouer ce qu’il pense vraiment et risquer de finir emprisonné ?

Assurer son travail dans ces conditions n’est pas de tout repos pour Fujimoto. Il va d’ailleurs lui arriver de drôles de choses dans le second récit, lorsqu’il va apporter son ikigami à un activiste anti-Loi sur la Prospérité Nationale, qui est le fils d’un journaliste de la télévision. Une histoire, qui a surtout pour intérêt de mettre en avant Fujimoto, bien au-delà de ce qu’il aurait très certainement aimé d’ailleurs.

Mais pour commencer, Fujimoto va délivrer un ikigami à Kazuma, un garçon qui se retrouve sans domicile fixe et qui dort dans des cyber-café après avoir consulté le blog d’une certaine Akané. Kazuma est parti de chez son oncle et sa tante, car l’homme le frappait. Lorsqu’il reçoit son ikigami, il ne va avoir qu’une seule idée, en profiter au maximum et commettre des crimes (sans blesser personne) pour que la honte retombe sur son oncle et sa tante. Une rencontre avec Akané va lui ouvrir les yeux sur sa situation. Ce qu’il n’avait pas prévu, mais va l’occuper pour les dernières heures de sa vie.

Ce 6ème tome d’ikigami est plus léger que les précédents. Il faut dire que cette fois, les pauvres malheureux qui vont mourir ne pètent pas les plombs complètement. Le principal attrait de ce nouveau volume vient des informations que nous obtenons sur Fujimoto. Car il va beaucoup réfléchir et agir. Motorô Mase s’amuse d’ailleurs avec nous et notre mémoire dans le second récit. Cela fait longtemps que nous attendions cela. Car à force de voir Fujimoto se questionner sur son travail, il fallait lui laisser plus d’espace pour s’exprimer ou le faire agir. C’est chose faite. Et de façon très habile, il faut le reconnaître, mais nous n’en attendions pas moins de la part de Motorô Mase, qui est passé maître dans l’expression des sentiments et des pensées de ses personnages.

Avec le nouveau tome d’ikigami, nous allons pouvoir respirer un petit peu, car l’ambiance devenait oppressante, il faut bien le reconnaître. Motorô Mase a parfaitement élaboré son scénario pour nous permettre de reprendre nos esprits et nous rendre Fujimoto encore plus sympathique. Nous laissant une nouvelle fois sur notre faim sur les dernières pages. L’attente est de plus en plus difficile entre chaque parution. Je me répète, mais c’est tellement vrai : vivement la suite ! Cette série est géniale.