Moonlight Act est la sortie Shonen Up du mois de novembre chez Kaze-Manga.

Pour être tout à fait honnête, le graphisme de ce manga ne nous a pas convaincu. Par contre l’histoire se révèle intéressante si vous aimez l’humour un peu lourd et le détournement de conte.

Le principe de cette histoire est simple : une fois toutes les dix et quelques années, lorsqu’un rayon de lune frappe le monde des contes, celui-ci devient complètement fou. Les méchants sont encore plus méchants et ne respectent plus le récit. Nous allons découvrir Hachi Kazuki Hime, la princesse au bol (conte japonais) qui voit ses belles sœurs se transformer en démons. Comprenant que le monde est devenu fou et après avoir téléphoné au Roi Nu (conte d’Andersen), elle décide d’aller chercher de l’aide dans le monde des lecteurs (les humains). Malheureusement lors de son arrivée sur Terre, elle entraîne avec elle l’une de ses belles sœurs-démons. Iwasaki (le garçon) et Engekibu (la fille) vont aller aider la pauvre princesse.

Iwasaki est un sale gosse, bagarreur, colérique, fier… Engekibu l’aime pourtant bien, même si elle n’hésite pas à user du chantage pour obtenir ce qu’elle veut de lui. Ensemble, ils vont tenter de sauver notre monde des invasions de contes qui sont tous très détournés par Kazuhiro Fujita. Dès le départ, le ton est donné, il suffit de faire un minimum attention au dessin des téléphones utilisés par Hachi Kazuki et le Roi Nu, pour se rendre compte que l’humour sera plus proche de Y a-t-il un pilote dans l’avion que du Monty Python’s Flying Circus. Et cela ne fait que commencer. Les répliques et situations sont toujours prétextes à une bonne blague, un bon coup sur la tête etc.

Dans ce premier volume, vous découvrirez le caractère d’Iwasaki et Engekibu. Et vous connaitrez tout de cette dernière, grâce à une scène de bain (absolument pas justifiée par le scénario). Mais qu’importe.

Le dessin de Kazuhiro Fujita est déroutant, car dans sa grande majorité, il est simple, anguleux, limite moche, comme s’il s’était arrêté à l’esquisse. Alors que sur certaines cases, le trait est particulièrement soigné (la première double page, p.25, représentation du loup…). Ce mélange de styles risque de rebuter plus d’un lecteur, dommage, car l’histoire est sympa, même si vous n’aurez pas mal au ventre à force de rire, il y plusieurs situations et répliques particulièrement bien senties, qui font leur effet. Et surtout, voir pour une fois le loup manger les petits cochons (conte européen du XVIIIème), a quelque chose de plaisant

Moonlight Act n’est pas la révélation de l’année, mais vous fera passer un bon moment. Alors tentez l’expérience, pour laisser une chance à l’histoire de vous plaire, au-delà du dessin.