Les morts sont de plus en plus nombreux dans ce petit village de Sotoba dont la création remonte à l’époque Edo. Il va vu le jour grâce à la famille Kanemasa, qui avait choisi de redistribuer aux villageois les terres qu’elle avait louées. Cela explique pourquoi les habitants sont encore de nos jours dévoués envers le temple. Mais la situation actuelle va mettre à mal cette fidélité.

Déjà deux familles ont déménagé nuitamment, sans prévenir leurs amis et voisins. La psychose commencerait-elle à s’emparer de la ville ? Il encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais tout de même.

De son côté Toshio Ozaki ne veut prendre aucun risque. Dès qu’il voit quelqu’un qui présente le moindre symptôme d’anémie, il souhaite faire des analyses et le mettre sous surveillance. Quant au bonze Muroi, les conversations nocturnes qu’il a avec la jeune Sunako sont tout de même fort bizarres. Même si la jeune fille garde continuellement le sourire, son attitude est surprenante.

Pour Natsuno, ce n’est toujours pas la grande forme, car il continue de voir Megumi alors que cette dernière est décédée.



Décidément, la mort et le mystère semblent avoir élu domicile à Sotoba et rien ne paraît pouvoir les en déloger.

L’angoisse est omniprésente dans ce deuxième tome de Shiki. Si vous n’êtes pas terrifié en découvrant Megumi monter l’escalier au début de ce deuxième volume, c’est que vous n’éprouvez aucune émotion !

Fuyumi Ono joue sur notre compassion envers les personnages. Nous les comprenons, nous ressentons leurs attentes et leurs déceptions. Aussi, lorsqu’ils vivent des situations intenses, nous partageons leur horreur.

Le dessin de Ruy Fujisaki est là pour renforcer ces sensations, jouant sur les ombres, mais également sur les volumes et les transparences.

Je ne pensais pas qu’il serait possible d’éprouver ce type de sensations en lisant un manga. Shiki m’a fait changer d’avis. Oubliez tous les films d’horreur que vous avez pu voir, vous ne serez jamais aussi terrifié avec cette série.



Si vous aimez vous faire peur et résoudre des énigmes insolubles, Shiki va vous plaire.