Kanô ne va pas très bien, ça ce n’est pas scoop. Cela dit, ses hallucinations sont de plus en importantes et vont finir par lui poser un véritable problème. Car en ayant l’esprit occupé par une de ses hallucinations visuelle ou sonore, il ne peut plus anticiper le danger. S’il réussit à s’en sortir facilement face à un petit caïd des rues sans envergure, il n’en sera pas forcément de même lors de ses missions. D’autant que le contrat que vient de trouver Mademoiselle Higuchi a pour but de tuer M. Sumigawa, qui a le bras long. Ce dernier va ainsi, à défaut de pouvoir faire annuler la procédure de vengeance s’adjoindre comme garde du corps, celui que l’on appelle « le fantôme ». Le combat peut commencer, il sera viril et sans pitié.

Jirô Matsumoto de part son dessin rugueux ne nous épargne rien. Toujours aussi cru et violent, Freesia vous mettra encore une fois mal à l’aise. Car les exécuteurs comme les gardes du corps semblent tous être de dangereux psychopathes qui ont trouvé un moyen se s’insérer dans la société grâce à cette loi sur la vengeance. Et lorsque l’on voit le gouvernement expliquer froidement que quelques victimes innocentes font partie des impondérables, il y a de quoi crier au scandale. Mais en même temps, il faut bien reconnaître que ce genre de discours nous est régulièrement servi par les hommes politiques lors de conflits armés où tout le monde trouve très triste la perte des vies humaines, mais ne fait rien pour que cela s’arrête.

Jirô Matsumoto choisit donc de nous choquer une fois encore, pour nous obliger à réagir et nous interroger. La schizophrénie de Kâno va-t-elle l’emporter définitivement ou saura-t-il surmonter ses troubles ? Nous en saurons d’avantage dans les prochains volumes.