Maya une jeune officier de police sourde est fière de travailler dans les locaux de la préfecture de Police, rue Abbé de l’épée, l’ancienne école des jeunes filles sourdes de la ville. Elle est efficace dans son métier et sait mettre à profit ses autres sens, démultipliés par son manque d’audition.



L’enquête piétine et toutes les affaires semblent mener aux habitants d’un même immeuble sans qu’aucun autre lien ne soit possible à faire.



Parallèlement, on suit l’angoisse d’un personnage enfermé dans quelque chose de sombre. Avec un lettrage blanc sur un fond noir, on le voit semble-t-il sombrer dans la folie… mais les apparences sont probablement trompeuses…







On entre de plein fouet dans le vif du sujet avec les premières pages, quasiment entièrement noires. Ensuite, on découvre la jeune héroïne, Maya, son courage et ses combats quotidiens. Les auteurs aiment leur ville, et on le sent, tant Bordeaux est transcendée à travers ses rues, ses cafés…



Egalement attaché à l’identité sourde, Corbeyran, déjà co-auteur de « Paroles de Sourds » (éditions Delcourt), nous décrit la vie de son héroïne mais aussi l’histoire des bâtiments rattachés à la reconnaissance de la surdité en tant que handicap sensoriel et non pas mental.







Le thriller de fond est angoissant et crasseux. Comme d’habitude, on ne sait pas ce qui se passe mais on devine le pire. Ce premier tome démarre sur des chapeaux de roues et nous espérons rapidement avoir plus d’explications…