Le Kabyle, ancien Haschischin, a été enfermé dans la lampe et est devenu un Djinn. Pour se sortir de cette prison, il doit réaliser trois souhaits. Chacun d’eux lui montrera une facette de ses immenses pouvoirs et lui apprendra à s’en servir.
Voici déjà l’heure du deuxième souhait. Le Kabyle doit retrouver la trace d’Ali Baba et l’empêcher de nuire. Au passage il découvrira des oiseaux surpuissants et leur secret et sera plus que jamais hanté par des visions, notamment celles qui lui montreront Shéhérazade. Envoûté par elle, il a même façonné le golem Esther à son image. Esther a changé depuis et lui fournit une aide inconditionnelle.
Mais les pouvoirs du djinn ont un prix : celui de la mémoire. A mesure qu’il gagne en puissance, le Kabyle oublie ses souvenirs.

Gabella mélange allégrement les personnages et les légendes des contes des 1001 nuits pour nous servir ce triptyque fort dynamique. Il créé ainsi une histoire originale où dominent complots et pouvoirs magiques surpuissants.
L’ensemble manque parfois de clarté mais cela nous fait mieux ressentir l’amnésie progressive du héros et surtout le fait qu’il est complètement perdu dans son rôle de djinn où doit tout apprendre.
La narration s’accélère et devient plus limpide aux deux tiers de cet album nous permettant de mieux comprendre pas mal des enjeux en présence.

Côté illustration, les couleurs sont trop sombres et, selon moi, ne mettent pas assez en valeur le dessin tortueux de Martinello.
Le mouvement est toujours aussi omniprésent que dans un film d’action ou même dans un jeu vidéo. Sur certains plans, on pourrait presque souffrir de vertige.