Depuis de longs mois, l’aventurier (par défaut) Lawrence et son groupe d’amis tentent de sauver les livres encore existants dans une Grande Bretagne amputée de 95% de sa population où tout savoir a été banni. Leurs principaux adversaires, les membres du conglomérat Winch (appréciez l’allusion), leur ont mis plus que des bâtons dans les roues. Pour autant, ces derniers ont soudain totalement disparu, laissant place à des restes de cadavres en putréfaction. Evidemment, les défenseurs du patrimoine littéraire ne baisseront pas leur garde pour autant. Il leur faudra comprendre le devenir étonnant de leurs ennemis et retraverser tout le pays pour retrouver leurs racines et enfin protéger ce qu’il reste de leurs précieux écrits.

Ce dernier tome clôt la tétralogie en ménageant quelques rebondissements difficiles à anticiper. L’action est toujours aussi présente. Néanmoins, si le propos de base anti mondialiste, écologiste et pro culturel de l’auteur demeure limpide, la narration s’opacifie. Certains éclaircissements semblent quelque peu laissés de côté et aurait peut être bénéficié d’un peu plus de détails. J’ai moins accroché à la fin de cette aventure qu’au début, prenant moins fait et cause pour les personnages.
Côté dessin, rien à redire en revanche. Le trait détaillé et léger continue de souligner la végétation foisonnante et les ruines. Les machines et armes restent un point fort.

La Zone tétralogie SF sous forme d’ode aux différentes formes de littératures, fonctionne donc globalement bien même si certains albums apparaissent moins toniques et surtout moins limpides que d’autres.