Alors que tout va de mal en pis pour nous jeunes héros, et que l’empereur devrait logiquement redevenir le seul maître de la planète, on commence à assister à d’étranges revirements de situations.
Shark s’aperçoit de la futilité de sa vie et de ses erreurs. Les mulets acceptent de prendre part à une rébellion. Et la princesse semble sur le point de retrouver sa mère Gaïa qui a quitté son empereur de mari il y a bien longtemps.
Et si l’espoir était encore permis pour qu’Okhéania devienne un monde meilleur ?

Toutes les aventures, même les plus oniriques, ont une fin. Celle-ci arrive sur Okhéania avec le cinquième tome de la série poético écologique de Eric Corbeyran et Alice Picard.
Alors même que nous éprouvons l’immense plaisir de connaître la série dans son ensemble, la dernière page tournée n’a pas éteint notre rêve mais elle laisse une impression de vide.
On ne reverra plus les protagonistes de cette planète recouverte par les immenses flots verts de la végétation pour protéger ce qui lui restait d’humanité.

On a beaucoup apprécié cette série. Loin d’être cantonnée à un jeune lectorat, elle s’offre à tous de « 7 (avec aide) à 77 ans » pour réfléchir sur la philosophie, la politique et l’écologie de notre monde actuel. Okhénia n’est ni une série didactique ni un brûlot dénonciateur. C’est une très jolie histoire avec des enfants héros et une splendide planète verdoyante. On y réfléchit à l’avenir en dégustant les magnifiques cases illustrées par Alice Picard. Ces dessins oscillants entre les mangas et les illustrations animalières pour la jeunesse se montrent frais et colorés. Un réel plaisir des yeux