Gaëlle s’est amourachée d’Erwan qui ne semble vraiment pas sensible à ses charmes. Il se pose toujours plus de questions sur son voyage dans le monde du Petit Peuple et sur les origines de Blanche, la fille de Pauline. Il sait aussi qu’il a fécondé la prêtresse hermaphrodite dans l’Autre Monde et que son enfant y est sans doute né. Si il se rapproche de Pauline avec qui il a vécu le voyage vers le Grand Mort, il passe le plus clair de son temps avec Blanche, l’étrange enfant de celle-ci.
Parallèlement des éléments catastrophiques continuent d’affecter le monde entier, en particulier les villes.

On s’achemine peu à peu vers la conclusion de la série. Les deux mondes restent pour le moment distincts comme le sont les demi-frère/sœur Blanche et Sombre.
Les questions demeurent et notamment celle de savoir si l’équilibre pourra être maintenu.
Sur Terre tout est chaotique, et seules les campagnes isolées semblent partiellement épargnées par les différents cataclysmes.
La politique s’avère également compliquée du côté du Petit Peuple qui recherche ardemment sa prêtresse hermaphrodite, tandis que les trois autres garants du pouvoir ont été tués.

Côté dessin, Vincent Maillé continue de nous enchanter. Conservant les codes de Loisel, il impose sa propre personnalité graphique au dessin. La sensualité se dégage particulièrement bien de Gaëlle tandis que le côté énigmatique du personnage de Blanche ressort énormément. Les ambiances campagnardes et bretonnes sont superbement rendues.

Le Grand Mort est décidément une belle série, très complète. A la fois plaidoyer pour la Nature, grande fresque fantastique et tanche de vie, sa qualité ne se dément pas avec ce quatrième tome. Le choix de proposer 64 pages à chaque album permet d’avoir un récit étayé qui nous ravit toujours autant.