Saria 1. Les Trois clefs Année de sortie : 2012

Auteur : DUFAUX/SERPIERI
Editeur : Delcourt



Hors Collection
Album cartonné/64 pages couleurs
Date de parution : 7 novembre 2012
ISBN : 978-2-7560-1894-2


Appelée d’urgence au chevet de son père mourant, la jeune enfant naturelle Saria se voit remettre trois étranges clefs. Ouvrant respectivement l’accès au Paradis, aux Enfers ou au Néant, elles ont l’inconvénient de ne pas être identifiables. Mais du haut de ses douze ans, l’enfant rousse doit fuir au plus vite avec le fidèle serviteur de son père, Orlando. Le reste de sa famille, à savoir le Doge de Venise, n’est pas le seul à convoiter l’héritage. L’ange Galadriel, jadis spolié par l’ancêtre de la fillette, se montre prêt à tout pour récupérer son dû.
Six ans plus tard, Saria, devenu une femme plantureuse, décide de défendre les déshérités sous le surnom de La Luna. Elle se fait bien trop remarquer pour rester en sécurité.

La flamboyante couverture de Federici s’avère trompeuse. Je m’explique : aimant beaucoup le dessin de cet auteur j’aurais bien aimé découvrir ses fresques dans tout l’album. Ce n’est pas le cas puisque ce premier album des aventures de Saria a connu bien des déboires. Tout d’abord la série (un triptyque) se nommait Les Enfers. Ensuite elle était publiée chez Robert Laffont BD qui a déposé le bilan. Enfin le dessinateur originel qui travaillait main dans la main avec Dufaux sur le projet, a souffert d’une maladie l’empêchant de dessiner alors qu’il entamait les premières pages du tome 2.
Au final, le premier album, racheté comme la série par Delcourt, est publié avec les dessins de Serpieri qui a donc réalisé le character design des personnages et créé les ambiances graphiques dont s’inspirera Federici pour la suite.
Mais le style de Serpieri était bien différent de celui de son successeur. On y trouve une sorte de patine comme si la BD avait été réalisée à la fin des années 70 ou dans les années 80. Une façon de dessiner toute en courbes et en traits déliés, avec des couleurs quasi passées. Une grosse différence par rapport à la nouvelle couverture donnée à ce tome 1 d’une série qui a aussi changé de nom et se nomme dorénavant Saria

Côté scénario, on est dans une œuvre très fantastique avec une version parallèle de la Sérénissime. L’univers développé est plutôt glauque et les personnages pas vraiment attachants.

Les éditions Delcourt rééditent donc le tome 1 sous un nouveau nom de série et avec une nouvelle couverture pour conserver la cohérence du triptyque. Les volumes 1 et 2 sortent le même jour pour permettre aux lecteurs de mieux se familiariser avec cet univers foisonnant.


Tiphaine