Saria est devenue une flamboyante jeune fille à la double-vie fort occupée. Elle n’a de cesse de tenter de libérer son fidèle serviteur Orlando. Mais celui-ci a omis de lui transmettre certains secrets. Saria tentera tout pour le secourir et le tirer des griffes du doge. Parallèlement, elle veille sur le trésor que lui a légué son père. Et si elle trouvait la porte qu’elle recherche, oserait-elle utiliser la clef ? Et où cela la mènera-t-il au Paradis, aux Enfers ou bien au Néant ?

Changement d’ambiance graphique radical pour ce second tome qui prend la suite d’un premier tome réalisé il y a plusieurs années. Après de nombreux aléas, Saria (anciennement Les Enfers) renaît sous la palette de Federici. Des fresques impressionnantes qui nous imposent une cadence graphique infernale comme il se doit. Les cases sont très spectaculaires et rendent l’ambiance fantastique et décadente de la série particulièrement prégnantes.

La révélation finale de ce tome laisse augurer du pire pour la fin du triptyque qui ressemble dorénavant à une véritable peinture vénitienne d’une modernité féroce. Federici, qui nous avait déjà séduits avec La Madonne de Pellini apporte à la série une magnifique force graphique dont il aurait été dommage de se passer.

Pour plus d’info, aller écouter l’interview de Jean Dufaux, le scénariste, réalisée à l’occasion du festival Bd Boum de Blois en novembre 2012 :
http://lautremonde.radio.free.fr/index.php?p=6&id=89