Désormais, les Etats-Unis guettent fébrilement l’arrivée de 13h30, heure quotidienne fatidique. Même lorsque rien ne semble arriver, et qu’aucune catastrophe visible n’est à déplorer. Et il vaut mieux, car l’étrangeté ne cesse pas. Ainsi, les gens n’ont pas tous eu conscience que l’Arche des Kergelen, s’est soudain reconstituée après avoir été écroulée pendant des siècles (cf tome 6).
Des trous géants (sinkholes) commencent alors à se former à différents endroits culturellement emblématiques.
Parallèlement, le gouvernement américain continue de faire de nombreux secrets, notamment sur ce qu’ils cachent dans la zone 51.

Déjà le septième tome de la brillante série Prométhée que son scénaristique, Christophe BEC annonce en douze tomes (peut être avec un treizième tome un peu particulier en écho à 13h13). Si la narration avance bel et bien et nous propose un nombre conséquent d’information tout au long des 48 pages, on ne peut toujours pas dire que nous sommes plus avancés ! Deux théories, celle d’un vaste complot politique et celle d’un avertissement extraterrestre, semblent toutefois demeurer tenaces.
BEC sait faire monter le suspense, placer les tensions au bon moment et nous surprendre de nombreuses fois dans chaque tome. Il reste un expert manipulateur de lecteur et cela pour notre plus grand plaisir !

Stefano RAFFALE a fait ses armes sur la série en dessinant collectivement sur les tomes 4 et 5 de Prométhée. Depuis le sixième opus, il est seul aux manettes de l’illustration et devrait le rester jusqu’à la fin de la série. Reconnaissons que nous avons été déçus de voir BEC quitter le dessin alors qu’il avait réalisé intégralement les tomes 1 et 2 (dessin et scénario). Mais pour rester l’auteur prolifique et talentueux qu’il est (plusieurs autres séries sont en cours, notamment ses premiers pas en dark fantasy Ténèbres chez Soleil), il a préféré se consacré à son histoire et trouver des dessinateurs capables de prendre le relais.
S RAFFAELE, s’acquitte fort bien de la tâche et laisse sa marque tout en conservant les codes initiés par BEC. Les planches sont impressionnantes. Notamment les cases où l’on voit les dégâts causés par les sinkholes. On a ainsi une série de demi pages vraiment saisissantes.
Le vaisseau extraterrestre nous plait aussi beaucoup.
On regrette l’absence de pleines pages choc comme nous en avions l’habitude mais celle de l’explosion remplit bien cet office avec un découpage intéressant.

La Théorie du 100ème singe ne nous donne toujours pas les clefs de Prométhée mais continue de nous accrocher à la série grâce à ses rebondissements, aux manigances perpétuelles de ses protagonistes et à des illustrations toujours impressionnantes.