1947, Giuseppe sillonne les villages de Sicile en projetant des vieux films à leurs habitants. Il est aimé et attendu. Surtout par une certaine jeune femme…
Un jour, un vieil homme lui offre une bobine. Giuseppe y découvre un court métrage tronqué, d’à peine dix minutes. Parmi les personnages, un centaure et un faune. Les effets spéciaux sidèrent le projectionniste, persuadé qu’il s’agit de rushs hollywoodiens. Le succès est au rendez-vous à chaque projection.
Lors d’une des étapes, Vito, un adolescent, fait irruption dans la vie de Giuseppe. Le garçon affirme que son père se trouve dans le fameux film. Cela ne semble pas au goût de sa demi-sœur qui fait tout pour le rattraper et l’enfermer. Certains des poursuivants semblent même traiter Vito comme un monstre…

Eric STALNER nous offre avec Vito un magnifique conte fantastique.
Sublimée par l’utilisation de couleurs directes, l’histoire nous propose toute la nostalgie des vieilles pellicules.
Elle nous emmène aussi explorer un autre monde, celui des monstres gentils et oniriques. Probable fable pour la liberté portée par cette Sicile post seconde guerre mondiale, Vito opte aussi pour l’acceptation de la différence.
Comment ne pas tomber sous le charme donc ? Tous les ingrédients sont réunis pour nous combler. La narration fonctionne très bien alliant tension, romance, nostalgie et action.
Le dessin est superbe, très authentique et donne une patine particulière qui sied parfaitement à l’histoire.

Une bien jolie bande dessinée qui a su rapidement m’ensorceler et m’a donné envie de la relire immédiatement. J’attends évidemment la suite impatiemment mais en attendant je savoure ce très bon premier tome.