Christophe Colomb s’étant fait tué avant d’aborder en Amérique, les brigades du Temps ont dû intervenir pour protéger le cours de l’Histoire. Hélas, les deux seuls agents uchroniens disponibles ne s’avéraient pas formidables. Un fêtard contestataire et un jeune bleu gaffeur, ne représentent pas vraiment la troupe d’élite idéale. Or, de catastrophe en catastrophe, ils ont assez bien géré la crise. Cette fois, ils se retrouvent en pleine civilisation précolombienne car Hernan Cortès n’a pas envahi les Aztèques comme prévu. Nos deux agents peu orthodoxes vont donc découvrir l’envers des cités d’or : les rituels sacrificiels et les luttes de pouvoir. Au passage, ils n’empêcheront pas quelques anachronismes et découvriront les joies des plantes hallucinogènes et des boissons alcoolisées ancestrales.

Les dessins de Duhamel sont toujours aussi détaillés. Jouant à la fois sur les expressions éloquentes de ses personnages et sur des anachronismes tantôt légers, tantôt fort peu discrets, le dessinateur s’amuse joliment avec les mythes précolombiens.
On sent bien que les auteurs s’amusent avec Les Brigades du Temps et qu’ils s’en donnent à cœur joie pour faire entrer le lecteur dans la comédie.
Les deux personnages principaux, gaffeurs et hauts en couleurs, parfaitement inadaptés à leurs missions, remplissent leur rôle de duo burlesque.

La petite réflexion finale des deux protagonistes donne une nouvelle tournure à cette aventure. En effet, en vivant les choses au plus près, les héros finissent par se demander si les invasions étaient bien justifiées, et par voie de conséquence si l’Histoire ne mériterait pas une seconde chance… mais ça, c’est une autre histoire !!