Giovanni a retrouvé la belle Elena dans les palais de la Sérénissime. Il devient lui-même l’objet de toutes les attentions de la noblesse de part ses discours érudits et ses multiples talents. Avant tout, ses dons d’astrologue lui ouvrent bien des portes, y compris celle d’Elena. Les deux jeunes gens se retrouvent et vivent alors des nuits passionnées. Hélas, la société en décide autrement et les moments d’allégresse vont vite faire place à des soucis peu surmontables. La séparation sera-t-elle une nouvelle fois inévitable ?

Ne boudons pas notre plaisir : avec Griffo, c’est toujours une véritable invitation au voyage que d’ouvrir un album. D’autant plus lorsqu’il est question de la ténébreuse Venise, de ses jeux nocturnes, de ses fêtes dorées et de ses costumes de carnaval. On retrouve ici l’atmosphère badine de Giacomo C. et ce trait si magnifique du dessinateur. Tout est magnifique dans ce dessin aux couleurs chatoyantes. Si j’avais à choisir ce qui en ressort le mieux, je pense que je dirais Elena. Sa beauté apparaît pleinement au fil des pages, et on comprend bien l’obsession de Giovanni à son égard.

L’intrigue de ce deuxième tome se découpe fort bien. Nous suivons ce charismatique jeune homme et ses péripéties d’un lieu à un autre. D’une vie à l’autre même. Et cela sans jamais nous lasser. Mais n’oublions pas que le beau galant à une mission à accomplir… à force de se débattre par monts et pas vaux, il risque fort de laisser de côté une certaine lettre pour le pape…

Un sympathique second tome, pour un triptyque thriller tout en beauté et avec une narration pertinente.