Ally est une jeune fille de bonne famille qui aspire au mariage parfait dans ce Londres de 1872. Pour ce faire, elle sera une épouse « douce, tiède et parfumée » comme il se doit. La seule petite fausse note qui pourrait contrecarrer ses plans : ses cauchemars particulièrement denses à l’image de la couverture de ce tome 1.
Mais ce n’est rien par rapport au terrible meurtre de son père, biologiste de renom, qui remet en question l’engagement de la famille de son fiancé. Ally décide de farfouiller dans le bureau du défunt afin d’élucider au plus vite cette douteuse affaire.
Hélas, elle y trouve un livre qui change instantanément le cours de sa vie. En le consultant, elle apprend qu’elle est le sujet d’une expérience anthropologique visant à prouver que le déterminisme social prime sur l’hérédité. Ally bascule dans une autre vie où elle devra prouver son innocence, affronter ses rêves étranges et remonter la piste de sa vraie mère, une médium aliénée.

Douce Tiède et Parfumée est avant tout une expérience visuelle. Ambiance steampunk et flamboyance pour un Londres relativement décadent et parfois un rien érotique. On y trouve d’impressionnantes cases de rêves/cauchemars en forme de capharnaüm total. Celles-ci comportent une imagerie tordue des jouets de l’enfance mêlée à des références claires comme celle d’Alice Au Pays des Merveilles.
Au menu : décors léchés, tenues hyper détaillés et expressions sur développées des visages des différents protagonistes.
L’auteur étant un habitué des bande dessinés érotiques, on retrouve ici quelques références phalliques et d’autres cases plus sensuelles.

Du côté du scénario de ce triptyque, on cadre bien avec les débuts des sciences humaines et les différentes expériences qui pouvaient être menées. Le fantastique prend néanmoins une certaine part de l’histoire et devrait devenir bien palpable à mesure qu’Ally avancera dans ses investigations.

Une belle entrée en matière et un gros choc visuel pour ce premier tome de Douce Tiède et Parfumée qui m’a forcément séduite !