Le comte de Galkiddek a sombré dans une folie destructrice suite au décès de sa femme, Eloée. Sans merci pour ses ennemis, il ne se montre pas plus magnanime avec les siens. Accompagné du ténébreux sorcier Alcantor il écume les champs de bataille. Lors d’un pillage, il découvre une statue de la vierge dans une église. Celle-ci a les traits de sa défunte épouse. Alcantor promet alors au comte qu’il pourra redonner vie à la belle avec le matériau approprié et à condition qu’on trouve le sculpteur qui a réalisé la statue de l’église. Dans leur traque de l’artiste, ils vont prendre bien des vies, notamment celle du père de la noble et belle Lillewyn. Cette dernière sera épargnée mais emmenée prisonnière dans les murs du château de Galkiddek.

Pas le temps de s’ennuyer avec le trépidant début de ce triptyque médiéval fantastique ! Un amour impossible et meurtri, un châtelain fou, un puissant sorcier, une mission blasphématoire, une prisonnière peu soumise, des artistes brimés… on en découvre des êtres écorchés vifs et des désirs de vengeances ! Même la défunte Eloée prend une place importante au milieu des protagonistes de cette histoire.
Les dessins en couleurs directes retranscrivent parfaitement l’ambiance médiévale mais aussi le délire oppressant du comte et la colère de la prisonnière.

J’ai retrouvé avec plaisir les ingrédients d’une vraie saga de fantaisie avec un côté « dark » tout à fait attractif. Le dessin étant magnifique avec des couleurs ainsi qu’un jeu d’ombres et de lumières parfaitement maîtrisés. Ce premier tome sur trois de Galkiddek se montre à la hauteur de mes espérances, et je le recommande à tous les amateurs de médiéval fantastique et à ceux qui apprécient les scénarios toujours variés et bien montés de F. Giroud.